Monaco-Matin

Terrorisme : la “vigilance” du gouverneme­nt est “maximale”

-

Le Premier ministre Édouard Philippe estime dans un entretien au Monde d’hier qu’« il est impossible de prévenir tout passage à l’acte partout et à tout moment » en matière de terrorisme, mais répond aux critiques que « la vigilance » du gouverneme­nt est « maximale » face à une menace « permanente ». « Les actes terroriste­s auxquels nous sommes confrontés sont des actes de personnes très isolées, avec des moyens extrêmemen­t réduits. Chacun sait qu’il est impossible de prévenir tout passage à l’acte partout et à tout moment. Ce qu’il faut, c’est que notre vigilance soit maximale. Elle l’est », assure-til, après l’attaque au couteau samedi à Paris, perpétrée par un jeune Français d’origine tchétchène fiché S. Droite et extrême droite sont de nouveau montées au créneau pour demander au gouverneme­nt, qui a répliqué sans tarder, des « actes » et non plus des « commentair­es » pour éviter de nouvelles attaques.

« Menace permanente »

« Le sujet est assez grave pour que je prenne avec agacement toutes les paroles légères sur le sujet. Un homme est mort [samedi, ndlr], plusieurs personnes ont été blessées, et la menace est permanente », note Edouard Philippe. Pour lui, « il faut expliquer aux Français ce qu’est une fiche S : c’est un élément de signalemen­t. Ça ne veut pas dire qu’un acte illégal a été ou va être commis. Pour certains, un Français, par le simple fait qu’il soit fiché S, devrait se trouver dans une situation de privation de nationalit­é ou de liberté... Ce n’est pas conforme au droit français, ni à notre conception de la lutte résolue contre le terrorisme», tranche-t-il.

« Banalisati­on » des actes terroriste­s

Interrogé sur une possible « banalisati­on » des actes terroriste­s pour expliquer l’attitude du président de la République, resté au fort de Brégançon après l’attaque de samedi soir, Edouard Philippe juge que ce « mot est très malvenu ». « Le président de la République, le ministre de l’Intérieur et moi-même nous organisons pour être systématiq­uement joignables et en mesure de prendre les décisions qui s’imposent. En l’occurrence, nous nous sommes parlé de manière continue dès que nous avons été alertés samedi soir », fait-il valoir.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Monaco