TOM WOLFE, AUTEUR DU BÛCHER DES VANITÉS, S’EST ÉTEINT À ANS
L’écrivain américain Tom Wolfe [photo AFP], auteur notamment du best-seller Le Bûcher des vanités et figure d’un « nouveau journalisme » qui se lit comme un roman, est mort lundi à New York à ans. Cet auteur d’une quinzaine d’essais et de romans, connu pour son costume crème, ses noeuds papillon et son look de dandy au chic démodé, est mort dans un hôpital de Manhattan où il avait été transporté pour une infection, a confirmé, hier, une porte-parole de son agente, Lynn Nesbit. Le Wall Street Journal a évoqué une pneumonie. Le défunt commentateur conservateur américain William Buckley Jr. disait de lui qu’il était « probablement le plus doué des écrivains américains : je veux dire par là qu’il peut faire plus avec des mots que n’importe qui d’autre ». Diplômé de l’université de Yale, Tom Wolfe débute dans le journalisme au Springfield Union, un journal du Massachusetts, en . Il rejoint ensuite le Washington Post ,oùilsera correspondant à La Havane et dans la capitale américaine. Avant de démissionner en et de déménager à New York, où il se lance dans les grands reportages qui feront sa réputation, jetant un regard précis et acerbe sur une Amérique en pleine ébullition, dans la lignée de Truman Capote, Hunter Thompson ou Joan Didion. L’Etoffe des héros (), un essai sur les pionniers de la conquête spatiale, est l’une de ses oeuvres les plus célèbres, notamment grâce à son adaptation au cinéma par Philip Kaufman, qui remportera quatre Oscars en . Mais c’est avec Le Bûcher des vanités (), qu’il trouve la consécration internationale : une description au scalpel de la ville de New York, ses tensions raciales, son fossé entre riches de Wall Street et pauvres du Bronx, le tout avec un humour à faire grincer des dents. Le roman, également porté à l’écran, se maintiendra un an sur la liste des bestsellers du New York Times.