Monaco-Matin

LIGUE EUROPA : FINALE, OM - ATLÉTICO MADRID, À H À LYON Le match d’une carrière

Steve Mandanda, 33 ans et dix saisons à l’OM, dispute ce soir sa première finale européenne. Un moment « fort » pour ce leader naturel, qui reste l’un des meilleurs gardiens français

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Il est un peu plus que le joueur le plus capé de Marseille. Steve Mandanda disputera ce soir son 485e match, toutes compétitio­ns confondues, sous le maillot ciel et blanc – plutôt rouge ou jaune pour lui, le gardien de but. Le dernier avant de retrouver les Bleus, puisqu’il sera suspendu samedi contre Amiens. Mais sans doute le plus important de toute sa carrière, lui qui achève sa dixième saison au club. « Il fenomeno » a déjà gagné des titres, notamment celui de champion de France 2010. Soulever un trophée européen, même la C3, ressembler­ait à une apothéose. Et à un tremplin avant la coupe du monde pour cet internatio­nal (26 sélections).

« De retour au bon moment »

« C’est ma dixième saison à l’OM, et c’est ma première finale de coupe d’Europe. C’est quelque chose d’énorme, de fort, nous a-t-il confié hier soir. Maintenant, ce qui serait bien, c’est de la gagner. C’est sûr que sur les dix ans, je n’ai pas encore eu la chance de vivre ces momentslà. Donc oui, ce sera ma première. Comme Maxime (Lopez, le milieu de terrain formé à l’OM), d’ailleurs, qui n’est là que depuis deux saisons. Donc aujourd’hui, les dix années, elles ne comptent pas. » À 33 ans et malgré un exercice perturbé par deux blessures musculaire­s, le natif de Kinshasa se trouve face à un immense défi. Qu’il relève avec faim. Sans oublier « le plaisir » de jouer, il lance aussi un appel aux supporters, espérant que cette finale sera « une fête et que tout se passe bien ». Interrogé par un confrère sur son manque de compétitio­n (il n’a retrouvé le terrain que le 6 mai, contre Nice), il rétorque : « Tu veux pas que je joue ? Non, si j’ai repris, c’est que je suis à 100 %. » Steve Mandanda, hier soir à l’entraîneme­nt. « On a récupéré Steve au bon moment », poursuit son coach, Rudi Garcia. Celui-ci aurait pu être tenté d’aligner Yohann Pelé, auteur d’un intérim remarqué, notamment lors de la demi-finale face à Salzbourg. « Il y a un numéro 1 et un numéro 2. Et comme dans tous les clubs où il y a cette hiérarchie, c’est le numéro 1 qui joue. »

« Tous concentrés »

Comment pourrait-il d’ailleurs se passer de Mandanda ? Le leader naturel de cette équipe, même s’il ne porte plus le brassard depuis son retour, cet été, d’une expérience ratée à Crystal Palace. Le joueur capable en quelques mots de transcende­r un groupe. Comme, lorsqu’après deux défaites consécutiv­es à la fin de l’été (6-1 à Monaco et 3-1 face à Rennes), il avait assuré à ses coéquipier­s que l’OM allait gagner un titre cette saison. « Je ne sais pas encore ce que je vais dire, ni si je vais parler avant le match, embraie le grand Steve. C’est un match important, on le sait tous et on est tous concentrés sur ce que chacun doit faire. » Pour lui, ce sera notamment de contenir les assauts madrilènes. « Le danger vient un peu de partout. Il y a Griezmann, qui fait partie des meilleurs attaquants au monde, mais ce n’est pas le seul. Ça va être très compliqué. »

Lyon, le mauvais souvenir

Compliqué, comme ses retrouvail­les avec le Parc OL. Un stade qu’il a quitté sur un très mauvais souvenir. Le 17 décembre dernier, l’OM s’incline 2-0, et il commet une vilaine faute de main sur le premier but lyonnais… En grand profession­nel, il avait assumé son erreur, endossant « l’entière responsabi­lité » de cette défaite. Cela ne l’a pas empêché d’être élu, il y a quelques jours, meilleur gardien de Ligue 1. Pour la cinquième fois, un record! Néanmoins, rien ne remplacera un titre collectif, décroché avec Marseille. Son OM.

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