Monaco-Matin

Come-back du badass

- CÉDRIC COPPOLA

L’insolent mercenaire (Ryan Reynolds) de Marvel remet le masque. Cette fois, il doit affronter un SuperSolda­t dressé pour tuer (Josh Brolin), repenser l’amitié, la famille, et chercher le sens du mot héroïsme. Mais pour faire le bien, il lui faudra se salir les doigts… C’est certain, le petit dernier du Marvel Universe, qui rejoindra sans doute un jour ses potes Avengers par la magie du rachat de la Fox par Disney, ne laissera personne indifféren­t. Sa violence cartoon / gore et son humour badass volontaire­ment tendancieu­x et le destinent avant tout aux ados / adultes avertis. Dans une histoire dont on cherche encore le liant, Deadpool 2, comme son prédécesse­ur, cherche uniquement à divertir. Une scène de baston dans une prison, une autre dans un orphelinat… Niveau action ça déménage. On retrouve la griffe de David Leitch, réalisateu­r qui avait signé John Wick et Atomic Blonde, avec ce montage dynamique, qui ne laisse pas de place à l’ennui. Entre deux coups de poing, le super héros a, en revanche, la sale manie de commenter le moindre de ses faits et gestes en brisant souvent le quatrième mur… Un tic épuisant sur le long terme car forcément répétitif, comme certains gags. Entouré désormais de nouveaux acolytes plutôt bien caractéris­és et d’un méchant qui ne se sépare jamais de son nounours – Cable, interprété par Josh Brolin qui joue à nouveau les vilains après le démentiel Thanos dans Infinity War –, Ryan Reynolds ne se ménage pas, s’amuse toujours autant à salir son image de beau gosse et n’hésite pas à approfondi­r les émotions de son personnage, qui à travers toutes ces facéties, refuse de faire le deuil de celle qu’il aime. Un contraste rondement mené.

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