Camping: l’Aspona veut la plantation de arbres
À l’occasion du rassemblement du 1er mai pour défendre le plateau Saint-Michel, l’association environnementale a lancé une pétition. Forte de 82 signatures, elle passe aux recommandations
Ils sont scandalisés (par « le massacre à la tronçonneuse des 200 oliviers bicentenaires et des eucalyptus dans le camping Saint-Michel »), atterrés (par « l’état de délabrement de cette ancienne oliveraie, des prairies et des restanques»). Horrifiés, aussi, (par «le creusement d’une route et l’abattage de vieux grands arbres sur le flanc du plateau »). Mais ils sont surtout indignés (par «le saccage de ce lieu de promenade paisible, refuge de biodiversité»). Et ce depuis que la gestion du camping a été confiée – via une délégation de service publique – au groupe Principiano. Impliquant une série de promptes métamorphoses.
Compensation « dérisoire »
Alors les défenseurs de la cause environnementale, conduits par l’Association pour la sauvegarde de la nature et des sites de Roquebrune-Cap-Martin, Menton et environs (Aspona), ont lancé une pétition, le 1er mai dernier – jour militant s’il en est – pour demander à la mairie de Menton «d’arrêter sans délai tous les pseudo-travaux d’aménagement, de restaurer ce beau site dans son état naturel et de réparer les dommages causés ». Sous-entendu : en replantant oeil pour oeil, arbre pour arbre les essences disparues. En suivant une méthode bien précise (voir encadré). Close le 9 mai dernier – au bout d’une semaine – la pétition a ainsi récolté 82 signatures. Un chiffre certes peu astronomique mais suffisamment représentatif pour être signalé. D’autant que bon nombre des signataires ont avant tout profité
de cette tribune inespérée pour témoigner de leur amour pour un site où ils se sont promenés, ont pique-niqué, joué à la pétanque… Et plus largement passé du bon temps. Les compensations prévues ? L’Aspona les estime bien trop faiblardes au regard des dommages que les militants constatent. « Le versement de 1 000 euros au Fonds stratégique de la forêt et du bois constitue une mesure de compensation dérisoire au regard des déprédations effectuées depuis plus d’un an sur le Plateau Saint-Michel. De même, la
somme de 1000 euros prévue pour l’amélioration sylvicole doit être largement revue à la hausse, compte tenu du nombre et de l’âge des sujets éliminés », clame-t-on ainsi par voie de communiqué. Sollicité au terme du rassemblement de protestation au plateau, l’adjoint à l’urbanisme, Yves Juhel, signalait déjà que des arbres seraient assurément replantés. «On ne va pas laisser la roche dans cet état brut. On va rendre aux lieux un aspect plus verdoyant ».