Contrat financier avec l’Etat : c’est non !
Ils ne marcheront pas main dans la main. Pas question, pour le conseil départemental des Alpes-Maritimes, de signer le tout nouveau contrat financier avec l’Etat. Ce pacte, qui plafonne à , % l’augmentation des dépenses de fonctionnement, doit s’appliquer dans les plus grosses collectivités françaises. Mais le Département a voté hier une motion « contre », justifiée par son président Charles-Ange Ginésy. « Je ne vois pas le bénéfice pour les Alpes-Maritimes. Il n’y a que des contraintes !, martèle-t-il. Je refuse que l’Etat nous dicte ses choix en encadrant nos dépenses. C’est un contrat de dupes. Un déni de la démocratie locale et du respect des électeurs. » Tous ne l’entendent pas de cette oreille. A l’image de Christian Estrosi. La métropole Nice Côte d’Azur a été la première à signer un tel contrat. Et au conseil départemental, le groupe AlpesMaritimes ensemble l’approuve. « La démarche mérite que l’on s’y intéresse. Puisque nous faisons partie des bons élèves, pourquoi ne pas rentrer dans cette dynamique de contractualisation financière ? », suggère Charles Scibetta. Son président de groupe, Joseph Segura, insiste : « Il est important d’adhérer à ce pacte. Sinon, nous encourons des pénalités. » L’opposition de droite vote donc contre la motion. La gauche ne prend pas part au vote. Mais la motion est bien adoptée par la majorité. Le défi est lancé à l’Etat.