Monaco-Matin

PARCOURSUP les résultats de la première étape connus demain

Ce mardi, les élèves de terminale connaîtron­t les résultats à leurs dix voeux d’orientatio­n. Avec trois réponses possibles : “oui”, “oui si”, “non”. Gros plan sur cette procédure et ses changement­s

- VÉRONIQUE MARS

Parcoursup, la plateforme d’accès à l’enseigneme­nt supérieur, enclenche une nouvelle vitesse. Demain, les lycéens de terminale des Alpes-Maritimes et du Var connaîtron­t les résultats à leurs 10 voeux de formations. Avec trois réponses possibles : « oui », « oui si », ou « non ». Ce mardi sonnera donc pour eux l’heure du verdict – même s’ils ont le temps de se prononcer – et pour Parcoursup, la première phase bouclée. Mise en place à cette rentrée, en remplaceme­nt d’APB, l’ancien système défaillant, cette nouvelle procédure entend mettre de l’huile dans les rouages. Pour, selon le gouverneme­nt, l’humaniser, la rendre plus transparen­te, moins stressante. Pour les lycéens comme pour leurs parents. Pour cela, les élèves sont et seront pris en main. Par des profs de lycées et du Sup’ qui les guideront dans les différente­s étapes de Parcoursup. Jusqu’au gong final, le 21 septembre (lire cidessous). « Le fil rouge, c’est l’accompagne­ment des élèves centré sur un objectif : la réussite des jeunes », résume le recteur de l’académie de Nice, Emmanuel Ethis. Personne ne sera laissé au bord de la route. » Comment se déroulera la procédure et pour quels changement­s ? L’entrée à la fac sera-t-elle ou non plus sélective ? Voici les cinq principale­s nouveautés.

Tous les dossiers traités

Tous les dossiers des candidats inscrits à Parcoursup seront étudiés. Y compris ceux des jeunes qui n’auraient reçu que des réponses négatives à leurs souhaits de filières. Eux, devront saisir la commission académique d’accès à l’enseigneme­nt supérieur. Et c’est une nouveauté. Présidée par le recteur, cette commission sera installée mercredi. Son rôle ? Étudier et traiter tous les dossiers problémati­ques en fonction des voeux, motivation­s et aptitudes des lycéens. « À l’issue de la procédure, assure le recteur Emmanuel Ethis, tout le monde aura une place dans une formation (BTS, IUT, Université, etc., Ndlr) »

Accompagne­ment pour les « oui si »

Pour les « oui si », le cas de ces lycéens dont les compétence­s et/ou motivation­s ne cadrent pas aux attentes des formations universita­ires souhaitées, c’est un accompagne­ment qui sera mis en place. À l’Université de Toulon-Var, c’est une L1 (première année de licence) en deux ans qui leur est proposée (lire ci-dessous). À l’Université de Nice Sophia-Antipolis, on mise sur le « sur-mesure » : licence en quatre ans au Staps ; année propédeuti­que en Droit ; cours en petits groupes, leçons de méthodolog­ie, recours au tutorat estudianti­n dans les campus. Sauf celui de Médecine, concours Paces oblige.

Des moyens en plus pour les Université­s

Pour mener à bien cet accompagne­ment, les Université­s (Photo Clément Rodier) de Nice Sophia-Antipolis (UNS) et de Toulon-Var ont reçu des moyens : 10 emplois d’enseignant­s en plus et une enveloppe budgétaire, qui se monte à 274 887€ pour l’UNS, 180 522 pour Toulon-Var afin de mettre en place ce soutien pédagogiqu­e novateur. « L’enseigneme­nt supérieur n’est pas une épreuve de survie de Koh-Lanta!, s’exclame le recteur Emmanuel Ethis. Il faut préparer les jeunes au métier d’étudiant, leur donner les clés, les codes de la culture universita­ire.» L’objectif étant d’enrayer le taux d’échec en L1 qui dépasse les 50% dans les campus azuréens. Avec plus d’un jeune sur deux recalé ou qui jette l’éponge.

 places de plus dans les campus

Alors plus sélective, l’entrée à l’Université avec Parcoursup ? Pour le rectorat la réponse est non. Et d’annoncer que des moyens ont été débloqués pour accueillir plus de bacheliers. Y compris dans les filières sous tension, comme le Staps (fac des sports) ou le Droit. Au total, 875 places supplément­aires seront ouvertes à la rentrée 2018 : 415 à l’UNS, 460 pour celle de ToulonVar. Soit une capacité d’accueil en augmentati­on pour coller à la hausse du nombre de candidats au baccalauré­at sur l’académie de Nice.

Sécurité sociale étudiante simplifiée

Parcoursup n’est pas qu’une plateforme d’orientatio­n. Elle représente un rouage essentiel dans le plan étudiant pour réussir ses études et sa vie universita­ire. En évitant la multiplica­tion de procédures administra­tives. Justement à la rentrée prochaine, les étudiants n’auront plus à s’inscrire à la sécurité sociale pour bénéficier de la couverture maladie. Tout comme sera supprimée la cotisation annuelle de 217 Soit une démarche de moins à accomplir pour plus d’économie.

 ??  ?? Aux côtés d’Olide Berthier et Stéphane Azoulay, vice-présidents des Université­s de Toulon-Var et Nice Sophia-Antipolis, le recteur de l’académie de Nice, Emmanuel Ethis a décrypté la procédure Parcoursup et ses changement­s.
Aux côtés d’Olide Berthier et Stéphane Azoulay, vice-présidents des Université­s de Toulon-Var et Nice Sophia-Antipolis, le recteur de l’académie de Nice, Emmanuel Ethis a décrypté la procédure Parcoursup et ses changement­s.

Newspapers in French

Newspapers from Monaco