Les Texans se recueillent après le carnage dans un lycée à Santa Fe
Recueillis à l’église, unis au stade de baseball, les Texans exprimaient hier leur tristesse et une forme de fatalisme, deux jours après la mort de huit élèves et deux enseignants sous les balles d’un tireur adolescent dont les motifs restent flous. Treize autres personnes ont été blessées vendredi sous les balles de leur camarade, qui s’est servi d’armes détenues légalement par son père. Dimitrios Pagourtzis encourt la peine de mort et selon le juge de comté de Galveston Mark Henry, « a affirmé dans un communiqué avoir agi seul ». Il doit être présenté à un autre juge aujourd’hui.
Une région où les armes sont reines
Alors que les enquêteurs cherchent à comprendre pourquoi le jeune homme est passé à l’acte, les premières funérailles ont lieu hier aprèsmidi près de Santa Fe. «Nous sommes là pour vous soutenir», a déclaré le gouverneur républicain du Texas, Greg Abbott, avant le début d’une
messe rassemblant quelque 500 personnes à l’Arcadia First Baptist Church tout près du lycée où fleurs, messages et peluches ont été déposés. Après des échanges avec les fidèles de plusieurs églises et être allé déposer des fleurs devant le lycée, il a affirmé s’être entretenu avec une centaine d’habitants de Santa Fe, région des États-Unis où les armes sont reines. Ils veulent « qu’on améliore la sécurité dans nos écoles, qu’on contrôle mieux les entrées et les sorties », a-til dit, évoquant des détecteurs de métaux. Le gouverneur-adjoint du Texas, Dan Patrick, a lui repris à son compte une idée défendue par le président Trump après la fusillade du lycée de Parkland où 17 personnes ont péri dans des circonstances similaires il y a trois mois. «Nous avons besoin de professeurs armés – entraînés bien sûr, pas juste quelqu’un qui possède une arme, entraînés à faire face aux tireurs dans des écoles», a-t-il déclaré sur CNN.