Bouffier, la passe de trois
Déjà leader à mi-course samedi, Bryan Bouffier a bien géré son avance hier pour s’offrir son troisième succès sur le rallye d’Antibes. Le Drômois passe leader du championnat de France
Brian Bouffier a fait le métier. Proprement. Sans fioriture mais en s’adaptant parfaitement aux conditions piégeuses de ce 53e rallye d’Antibes. Avec du recul, la première journée de course fixée samedi aux alentours du col de Bleine avait déjà donné une belle indication quant à l’issue finale de la passe d’armes entre Bonato et Bouffier. Respectivement leader et deuxième du championnat de France après les deux premières manches au Touquet et à Lyon, les deux pilotes ont respecté leur standing sur l’asphalte antibois. Samedi, Yoann Bonato a d’abord pris les devants en enlevant trois des six spéciales prévues sur la journée. Mais même avec toute la prudence du monde, le pilote Citroën n’a pu éviter une sortie de route lors du deuxième passage au col de Bleine et Bouffier a su en profiter. Pour prendre la tête du rallye, d’abord. Et pour gérer, ensuite. Hier, le Drômois n’a pas eu besoin d’attaquer pied au plancher pour conserver son avance sur un Bonato à l’affût. Avec une seule spéciale remportée sur la journée, Bouffier a simplement assuré le coup pour maintenir ses concurrents à distance raisonnable.
« On se fait plaisir. Il n’y a rien à jouer » a même glissé Yoann Bonato au sortir de la septième spéciale. Au vu du discours raisonné tenu avant d’attaquer le rallye, on peut penser que cette deuxième place convenait finalement assez bien à l’équipage numéro 1. Pas de risque inutile. Le championnat de France est encore long et les favoris en sont conscients. «Ilyades
axes de travail qu’on connaît » a reconnu Bonato à l’arrivée. Malgré une Hyundai pas toujours facile à diriger, Bouffier en a profité pour s’offrir son troisième succès en terres antiboises après 2006 et 2014.
« Il ne faut pas juste se promener »
« Avec l’avance qu’il y avait je n’étais pas très inquiet mais avec la pluie tu as vite fait de te planter dans les choix de pneus et de te faire rattraper, a livré le vainqueur au sortir du podium.
Ce n’est pas simple quand tu dois gérer la moitié du rallye. » Ça n’a visiblement pas posé de problème à l’équipage Bouffier-Dini qui en profite même pour prendre la tête du championnat de France devant Yoann Bonato.
« Il fallait quand même se faire plaisir. Quand tu vois les spéciales qu’il y a, il ne faut pas juste se promener ! C’est un rallye fabuleux qui fait partie des monuments. J’aimerais bien le gagner une quatrième fois. » L’année prochaine ?
« Je signe tout de suite » a lâché le pilote Hyundai avant de se diriger vers les caméras de télévision. De retour après son sacre en 2009, l’Italien Giandomenico Basso a quant à lui passé son dimanche à attaquer pour se rappeler au bon souvenir de l’arrièrepays. Le natif de Montebelluna s’est ainsi offert la moitié des spéciales du jour pour venir grimper sur la troisième marche du podium final.