Gaëlle Nohant, une des étoiles de la Nuit blanche des livres
C’était la seconde fois que la villa les Camélias se prêtait au délicieux exercice consistant, le temps d’une nuit, à transformer ce musée en un salon du livre. Un endroit intime et intimiste qui, pour cette édition 2018, a accueilli son lot d’étoiles de l’édition. Celle que l’actualité a couronné cette semaine par le Prix des libraires faisait là sa première apparition publique.
«Il était temps que je termine mon roman...»
Naturelle et souriante, Gaëlle Nohant semblait savourer son plaisir d’être entouré d’amateurs d’art et de littérature, certains même connaissant la star du roman qui lui a valu cette distinction : le poète surréaliste Robert Desnos. Un roman, Légende d’un dormeur éveillé, qu’elle a mis deux ans à écrire. «Jen’ai pas pris un seul jour de congé en deux ans, pas passée une seule journée sans Robert Desnos. Il était peut-être temps que je termine mon roman car je pense que je n’étais pas loin du burn-out », confie l’auteure, entre deux sourires et deux dédicaces. Une écriture très documentée qui couvre la vie de Desnos, depuis les années vingt dans le Montparnasse
de Kiki et Man Ray, jusqu’au camp de la mort où il termine sa vie quelques jours après la Libération. À l’une des tables rondes, elle se livre : « J’aurais pu choisir un autre type d’ouvrage pour raconter la vie de Robert Desnos, mais c’est seulement avec le roman que, je pense, on peut offrir au lecteur une telle intimité avec le personnage. » Et puis à côté de la fraîchement récompensée, on avait d’autres « locomotives » du livre comme Tatiana de Rosnay ou Véronique Olmi, finaliste du Goncourt, pour ne citer qu’elles. Et puis, entre ces stars, on trouvait d’autres auteurs, moins connus du grand public, comme Pascal Bastien et ses photos en noir et blanc prises au détour des rues de la ville et qui exposera d’ailleurs ses oeuvres au musée des Camélias cet été.