Qui es-tu Danilo ?
Focus sur le Brésilien de 22 ans, première recrue niçoise en vue de la saison prochaine
Braga, Valence, Benfica Lisbonne, Standard de Liège... et donc bientôt l’OGC Nice. A 22 ans, Danilo Barbosa va déjà connaître son cinquième club et quatrième championnat en Europe. Un parcours de globe-trotter qui témoigne à la fois d’un certain talent au vu du prestige des écuries traversées, mais également d’une éventuelle instabilité. « Nous, on sait pourquoi il a tant voyagé... » glisse une source interne pour laisser entendre que le Gym n’est pas inquiet. A Nice, on pense vraiment avoir frappé un grand coup avec la prochaine signature du milieu brésilien, dès l’ouverture officielle du mercato, soit le 9 juin. C’est pourquoi les dirigeants n’auraient pas hésité à offrir une enveloppe comprise entre 6 et 8 millions d’euros à Braga pour devancer la concurrence, française (Monaco) comme étrangère.
« Au Standard, les joueurs le présentaient comme un phénomène »
Auteur de 4 buts et 5 passes décisives cette saison, en 46 apparitions toutes compétitions confondues, le natif de Simoës Filho (Etat de Bahia) sortait d’un prêt de six mois difficiles au Standard de Liège (6 matchs). «Aligné en 6 ou en 8, il avait vraiment du mal à se positionner au milieu de terrain et n’a jamais montré
ses qualités, explique Michaël Franken, journaliste à La Dernière Heure/Les Sports en Belgique francophone. Costaud, il ‘‘tamponnait” pas mal dans les duels mais dans la relance, ce n’était vraiment pas ça. Faut dire qu’il était arrivé dans des conditions bizarres, dans un club où rien n’allait. Il y avait deux directeurs sportifs, chacun amenait ses recrues et il s’est retrouvé dans un gros bordel avec 40 joueurs dans l’effectif. Aucune recrue n’a réussi à tirer son épingle du jeu au final. » Alors pour se faire réellement une idée sur un joueur considéré comme un grand espoir au Portugal, le suiveur du Standard a posé la question aux coéquipiers du Sud-Américain. «Ils étaient dithyrambiques à son sujet. Ils le présentaient comme le meilleur joueur à l’entraînement, un phénomène au-dessus du lot pour sa puissance, son aisance technique. Danilo, c’était la grande classe selon le vestiaire. Beaucoup ne comprenaient pas pourquoi il n’arrivait pas à s’exprimer en match. »
Suivi depuis bientôt quatre ans par le Gym
Probablement parce qu’un joueur né en 1996, aussi talentueux qu’il soit, a besoin d’être cadré pour ne pas perdre le fil d’une rencontre comme de ses ambitions. Et du côté du Gym, certains l’ont compris très vite chez ce garçon supervisé une petite dizaine de fois depuis la fin d’année 2014. Très bon de la tête, ce “beau bébé” de 182 centimètres a « la gnac dans les duels et sait être clairvoyant dans le jeu. Agressif, c’est le joueur de caractère qui manquait probablement cette année », souffle un proche du dossier. Dribbleur et puissant, Danilo présente les caractéristiques d’une sentinelle moderne, capable de se projeter pour créer le danger devant le but adverse. Dans la plaine du Var, les bruits de couloir décrivent le Brésilien formé au Vasco de Gama, qui a débuté en deuxième division nationale à 18 ans, comme « le remplaçant de Seri». Comme l’OGC Nice en a pris l’habitude, une clause signée sous seing privé devrait placer la valeur marchande du vice-champion du monde 2015 des moins de 20 ans à minimum 50 millions d’euros. C’est dire si le club mise de gros espoirs sur un joueur qui aurait aimé travailler sous les ordres de Lucien Favre, mais qui serait ravi d’être dirigé par Patrick Vieira. Le parfait mentor pour progresser dans son rôle de récupérateur-relanceur.