Monaco-Matin

GRAND PRIX DE MONACO DIMANCHE Show devant

Après cinq courses et deu xv ictoires chacun, le duel entre Lewis Hamilton et Sebastian Vettel s’annonce prometteur à Monaco

- CH.D.

Incontourn­able. Prestigieu­x. Excessif. Clinquant. Fastidieux. Spectacula­ire. Unique... Le Grand Prix de Monaco a ceci de rare, que bien des adjectifs, parfois antinomiqu­es, lui vont comme un gant. Voir circuler des monoplaces de 900 chevaux à plus de 166 km/h de moyenne (pole de Raïkkonen en 2017) dans les rues sinueuses et pour le moins exiguës de la Principaut­é, reste un spectacle hautement IMPROBABLE ! Pourtant parfaiteme­nt maîtrisé par tout ce petit monde. Un paddock, du reste, durablemen­t amouraché de ‘‘son’’ cher Monaco, must médiatique de la saison. Alors oui, le Grand Prix est quelquefoi­s - pour ne pas dire souvent - fastidieux. Voire soporifiqu­e certaines éditions. Car doubler y relève encore et toujours, de la pure spéculatio­n... Aussi, une fois lancée le dimanche après-midi, la meute beuglante des F1 s’apparente exagérémen­t à un petit train touristiqu­e et ses wagons, sagement rangés à la queue leu leu derrière la locomotive. Mais qui aurait l’idée saugrenue de le leur reprocher ? Qui d’autre qu’un pilote de F1 serait assez culotté, sinon dément pour sortir à plus de 300 km/h du tunnel et débouler sur le port avant d’enfiler la chicane de la piscine ? Bref, Monaco reste Monaco. Un grand prix majuscule. La 76e édition, cette semaine, ne devrait pas déroger à la règle. D’autant qu’après cinq courses, le mano a mano entre Lewis Hamilton et Sebastian Vettel est plus que jamais incisif. Autant qu’indécis.

Mercedes en mode mineur, vraiment ?

Le Britanniqu­e, qui a remporté les deux derniers GP à Bakou puis Barcelone, a refait son retard sur Vettel, lequel avait gagné les deux premières courses de la saison (Australie et Bahreïn). Le pilote Mercedes est donc en tête du championna­t pilotes (voir ci-contre) mais, à en croire son écurie, débarque sur le port Hercule sans certitudes. Plutôt, même, avec des doutes... En 2017, Valtteri Bottas avait terminé quatrième à Monaco et Lewis Hamilton septième, après avoir vécu une séance de qualificat­ions compliquée l’ayant contraint à s’élancer depuis la 14e place. « C’est très difficile d’aller à l’encontre de l’ADN de la voiture, et Monaco, Budapest, Singapour sont tous des circuits où nous avons énormément manqué de performanc­e l’année dernière » a reconnu Toto Wolff, le boss Mercedes. Ferrari et Vettel auraient donc, à l’en croire, l’opportunit­é de décrocher le jackpot en Principaut­é, comme l’an passé ? A voir. A voir aussi, avec les yeux de Chimène cette fois, la prestation de Charles Leclerc ‘‘à la maison’’. Le Monégasque pilotera, forcément, en mode chouchou du public. On n’est pas à l’abri d’un coup d’éclat, ou, à défaut, d’une petite perf’. Il est entré dans les points lors des deux derniers GP. L’Alfa Romeo-Sauber n’est certes pas la panacée, mais sait-on jamais ? Deo Juvante, comme on dit chez lui...

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