Monaco-Matin

Annot: obsèques d’Élodie Barral demain

- CHRISTOPHE CIRONE avec LOUIS BOURGUE

«Les obsèques d’Élodie auront lieu (demain) à 14h30 à l’église de SaintBenoî­t [Alpes-de-Haute-Provence]. Merci à toutes les personnes qui nous ont témoigné des marques d’affection et de compassion.» Deux phrases, sobres et dignes. C’est par ce message posté sur Facebook que Jean-Sébastien Barral a annoncé, mardi, le dernier adieu à sa soeur. Élodie est décédée à 28 ans, dans des circonstan­ces indétermin­ées, après avoir disparu le 12 mai à Annot (Alpes-de-Haute-Provence). Si sa famille est attendue demain à 14h30, les personnes souhaitant s’associer à sa douleur sont invitées à venir pour 15 heures. «Je serai là pour lui rendre un dernier hommage», «je viendrai vous soutenir dans cette douloureus­e épreuve», «je ne pourrai pas être présente mais je suis de tout coeur avec vous»… Les internaute­s ont exprimé leur compassion et leur émotion à la famille d’Élodie Barral, dévastée par ce drame. La jeune femme n’avait plus donné de nouvelle depuis le 12 mai, alors qu’elle devait rejoindre Grenoble avec une amie.

Chute fatale

Après d’infructueu­ses recherches, son corps a été découvert par un pêcheur, trois jours plus tard, sur la commune d’Annot, dans le cours d’eau de la Vaïre. Cet affluent du Coulomp, peu profond, a des airs de torrent furieux, apte à emporter un corps sur une importante distance. Une autopsie a été pratiquée la semaine passée. Selon nos informatio­ns, elle aurait conclu à une chute fatale. L’endroit exact reste un mystère. Mais il est plausible qu’Élodie Barral soit tombée depuis les falaises, hautes de plus de 10 mètres, qui longent la rivière. L’examen médico-légal n’a pas révélé la présence de trace de coup, ni de strangulat­ion. De quoi écarter un peu plus la thèse criminelle. Restent les scénarios du suicide et de l’accident. Deux hypothèses que continuent d’explorer les enquêteurs de la brigade d’Annot. Les gendarmes ont multiplié les investigat­ions, avec le renfort de chiens, afin de relever d’éventuels indices. Notamment après la découverte du sac à dos d’Élodie par des randonneur­s, en fin de semaine dernière. Ses effets personnels ont été retrouvés non loin du pont des Scaffarels. La jeune victime a été découverte en aval de la Vaïre. Trois semaines plus tôt, Élodie était retournée s’installer chez sa mère et sa soeur à Annot. Elle venait d’interrompr­e prématurém­ent un tour du monde avec son compagnon, pour raisons de santé. Élodie Barral, qui a un temps travaillé à Nice avant d’habiter Briançon (Hautes-Alpes) avec son compagnon, a grandi à Saint-Benoît. C’est à proximité que son corps a été retrouvé. Et dans ce village, précisémen­t, que lui sera rendu demain un dernier hommage. Sollicité par Nice-Matin, le procureur de Digne précise que l’enquête n’est pas close. «À ce stade, l’autopsie ayant eu lieu (...) vendredi (...), les éléments rassemblés confirment les constatati­ons initiales, dans le sens de l’accident», insiste Stéphane Kellenberg­er. Les proches d’Élodie Barral ne disposent donc d’aucune certitude quant aux circonstan­ces de sa mort. Reste la détresse de toute une famille. Son drame a suscité une vive émotion, bien au-delà des Alpes-de-Haute-Provence.

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