L’Alpine A ranime la flamme

Elle ressuscite le mythe de son ancêtre des années soixante, dont elle sublime la recette – compacité, légèreté, agilité – avec des ingrédients modernes. Une réussite rare, à découvrir dès vendredi au Salon de l’Auto

Apparue en mars 2017, l’A110 des temps modernes marque la vraie renaissance d’Alpine. Nous avons eu le privilège de nous glisser dans son siège baquet, derrière son petit volant. Sur la console centrale, trois boutons permettent de gérer la boîte auto à double embrayage, tandis qu’un gros bouton rouge permet d’animer le 4 cylindres turbo. Contact ! Dans un ronronnement plein de promesses, la berlinette s’ébroue avec une douceur rassurante pour un usage quotidien. Les suspensions aussi proposent un compromis très acceptable pour arpenter le pavé de nos villes. Mais les courses ne sont pas la vocation première de ce petit coupé. Du moins, pas ce genre de courses. Vite, la clé des champs ! D’un appui sur le bouton rouge du volant, on passe alors en mode Sport. Le combiné d’instruments change d’aspect, tandis que la sonorité à l’échappement se corse. On prend la main sur la boîte à double embrayage. Une impulsion sur la palette de gauche pour rétrograder à l’approche de la première épingle, et le ballet commence, accompagné de réjouissants borborygmes. L’équilibre du châssis donne l’illusion que l’axe de rotation de la voiture se situe au niveau des fesses du pilote, concourant au sentiment d’agilité et de facilité. Disponible à tous les régimes, le moteur 1.8 turbo profite de la légèreté de l’A110 pour la pousser de toute la force de ses 252 ch. Le train arrière accompagne joyeusement le mouvement de virage en virage. Les grands enfants ont trouvé là leur jouet idéal, accessible à partir de 54 700 euros. Mais attention, la liste d’attente s’allonge ! (Photos DR)

Moteur central arrière, stricte deux places, propulsion... La recette originale est respectée. Jusqu’au style qui, en évitant toute agressivité inutile, suscite la sympathie.