Emery succède à Wenger
Unai Emery n’est resté sans club que trois jours : l’ex-coach du Paris SG a été nommé hier à la tête d’Arsenal avec la lourde tâche de régénérer le colosse londonien aux pieds d’argile, dans l’ombre du mythique Arsène Wenger. Pas renouvelé à Paris car il avait échoué pour la deuxième saison de suite en huitièmes de la Ligue des champions, le technicien espagnol ne disputera pas la prochaine compétition reine. Retrouver la C1 sera d’ailleurs son objectif principal, alors que les Gunners seront absents de la prochaine édition pour la deuxième fois consécutive. Cette seconde saison médiocre, terminée à la 6e place de la Premier League, a eu raison du destin londonien de Wenger qui a quitté le club après 22 ans de service. Emery « partage notre vision du futur, de construire sur la plateforme créée par Arsène Wenger et d’aider ce club à connaître un plus grand succès. Il est la bonne personne pour ce poste. C’est un gagnant certifié », a plaidé le propriétaire des Gunners Stan Kroenke. A 46 ans, Emery a déjà en effet un palmarès bien garni, avec notamment sept titres domestiques en deux saisons à Paris et trois Europa League consécutives avec Séville. Mais le natif de Fontarrabie restera aussi associé à la fameuse remontada subie contre Barcelone (6-1) en C1 en 2017. « Je suis ravi, a réagi l’intéressé. Arsenal est connu et aimé dans le monde entier pour son style de jeu, son implication auprès des jeunes, son stade fantastique et la façon dont le club est géré. »
Homme de valeurs
Habitué à composer avec les volontés de Doha au PSG, le Basque n’aura toujours pas carte blanche. Arsenal avait en effet préparé l’après-Wenger et l’entraîneur évoluera dans une structure déjà bien en place avec le directeur sportif Raul Sanllehi (ex-Barcelone), le directeur du recrutement Sven Mislintat (ex-Dortmund) et le directeur de la performance Darren Burgess (ex-Liverpool). A Emery le sportif donc. La tâche est gigantesque avec seulement 60 M€ à dépenser cet été, selon la presse britannique. L’Espagnol va devoir faire avec une grande partie de l’effectif actuel. Porté sur un système orienté vers la contre-attaque plutôt que la possession, le style du Basque va sans doute trancher avec celui de son légendaire prédécesseur. Cela ne se fera peut-être pas sans heurts, mais Emery a prouvé qu’il n’avait pas peur de renier ses idées, comme il l’a fait à son arrivée au PSG il y a deux ans. Dans le vestiaire londonien, il n’aura pas à gérer autant d’ego qu’à Paris. « Unai joue un style de football passionnant et progressif qui convient parfaitement à Arsenal. Son travail acharné, son approche passionnée et son sens des valeurs sur et hors du terrain font de lui la personne idéale pour nous faire avancer », estime le directeur d’Arsenal Ivan Gazidis. Pour ça, au moins, Emery s’inscrit dans la lignée de Wenger…