Escarmouches financières au conseil municipal
Avant-hier soir, les conseillers municipaux devaient approuver, entre autres délibérations, les comptes de gestion et comptes administratifs du budget principal de la commune et celui des parcs de stationnement. Présentation faite par Juliana Chichmanian, adjointe aux finances, Christine Petruccelli, pour l’opposition, demande à l’élue « d’ar rêter de parler sans cesse de ce qu’il s’est passé avant 2014 ». Réplique immédiate de l’adjointe : « On est bien obligé de parler de l’héritage que nous avons reçu lorsque nous sommes arrivés aux commandes. »
L’immeuble Gambetta fait parler
Les délibérations se suivent, faisant apparaître des comptes excédentaires pour 2017, sans débats particuliers jusqu’à une dernière remarque, faussement naïve, du 1er adjoint, André Bezzina, s’adressant à Juliana
Chichmanian : « Vous me confirmez bien qu’il y a eu plus de quatre millions d’excédent comptable, cela veut donc dire que la commune retrouve de l’autofinancement et des capacités d’investissement et ce, sans que nous n’ayons eu à augmenter les impôts ? ». «Oui», répond l’adjointe. Le maire, Christophe Trojani,
rappelle à son premier adjoint : « Nous avons augmenté les impôts de 14 % en 2015 et, dans le même temps, baissé les taxes syndicales intercommunales de 17 %. » « Dans cet excédent, il y a bien le prix de la vente de l’immeuble Gambetta? » (NDLR : prix de vente de 4,4 M€) demande MariePaule
Zanotti, élue de l’opposition. Après avoir reçu une réponse positive, Christine Petruccelli enchaîne : « Monsieur Bezzina n’était-il pas à l’époque de l’achat de cet immeuble 1er adjoint?». Sourires en coin chez certains membres de la majorité... André Bezzina répond qu’ « à l’époque, [NDLR : sous le mandat de Gérard Grosgogeat] c’était une bonne décision, on peut regretter les écritures comptables qui ont suivi. » Juliana Chichmanian reprend la main : « Je vais vous mettre d’accord tous les deux, en rappelant que la vente de l’immeuble a été votée à l’unanimité par ce conseil ». Christine Petruccelli tente : « Mais on ne savait pas pour l’opération de démembrement ». L’élue aux finances conclut : « On n’est pas là pour parler de Gambetta » et demande au conseil de se prononcer. Sans surprise, la délibération est adoptée à la majorité.