Monaco-Matin

Adrien Paviot, la nouvelle voix de la F sur TF

Les monoplaces étaient absentes des programmes de la chaîne depuis 2012. Pour son grand retour cette année, avec la Principaut­é pour commencer, TF1 a misé sur du sang neuf

- PROPOS RECUEILLIS PAR LUDOVIC MERCIER lmercier@nicematin.fr

Cette semaine, TF1 renoue avec la tradition dominicale des Grands Prix, pour quatre après-midi, les seize autres courses restant diffusées sur la chaîne cryptée Canal+. Pour ce grand retour, qui débutera une heure dix plus tard qu’auparavant, à 15 h 10, la chaîne du groupe Bouygues a décidé de mettre les petits plats dans les grands, avec le recrutemen­t d’une nouvelle voix : Adrien Paviot. Les passionnés le connaissen­t pour ses commentair­es du NASCAR sur AB Moteurs ou de la Formule E sur Eurosport. C’est d’ailleurs aux côtés du pilote de monoplace électrique Jean-Eric Vergne que cet ancien étudiant de Nice de 33 ans incarnera ces grands rendez-vous. Nous avons voulu mieux le connaître.

Comment êtes-vous devenu commentate­ur ? L’automobile et moi, c’est une longue histoire. Je suis tombé dedans quand j’étais petit puisque mes parents étaient vendeurs de voitures. Très tôt, j’ai voulu faire du karting, que j’ai commencé à l’âge de  ans. J’ai commencé la compétitio­n en , jusqu’en , et j’ai couru contre des gens comme Romain Grosjean ou Sebastian Vettel. J’ai couru également en monoplace [il est champion de France  de Formule France, ndlr]. Puis je me suis orienté vers une carrière dans les médias. J’ai commencé sur AB Moteurs ,oùje commente le NASCAR et sur Eurosport pour la Formule E.

Vous avez remporté le casting de TF. Qu’est-ce que cela vous fait d’avoir été choisi pour ce rendezvous mythique ? C’est une forme d’aboutissem­ent. TF, c’est un peu la Formule  du journalism­e. C’est un peu comme signer chez Ferrari quand on est pilote. Et c’est une incroyable opportunit­é profession­nelle. J’ai déjà eu l’honneur de bénéficier des conseils de gens formidable­s comme Grégoire Margotton.

Êtes-vous déjà venu à Monaco ? J’ai fait mes études à Nice et j’ai passé pas mal de temps à Monaco. Je suis venu chaque année sur le Grand Prix. D’abord pour moi, et puis les années passant, je suis venu soutenir mes potes qui couraient.

Avez-vous des souvenirs particulie­rs à Monaco ? J’en ai tellement que c’est difficile de vous en citer un. Si j’y réfléchis, je dirais que voir courir Grosjean en GP ça m’a fait quelque chose. Quand vous voyez pour la première fois quelqu’un que vous connaissez rouler vite, et très vite en plus, ça fait forcément quelque chose. Moi, ça me fait vibrer.

Vous dessinez des casques et des voitures. D’où vous vient cette passion ? J’ai toujours adoré les casques. Quand j’étais à l’école, j’en dessinais pour mes copains. Et quand j’ai fini mes études, en attendant de trouver du travail, je me suis fait payer pour cela. Cela m’a permis de rencontrer pas mal de monde et ça m’a ouvert des portes.

Est-ce une activité que vous comptez poursuivre ? Mon plus gros cauchemar, c’est qu’on me demande de choisir. Aujourd’hui j’en serais bien incapable. Mon activité de design est une entreprise avec des salariés. Je dessine beaucoup en hiver, et dans la saison, ça me fait du bien de m’asseoir à ma table avec mes crayons deux ou trois jours de temps en temps. Cela me met dans une véritable bulle.

Comment vous êtes-vous préparé à commenter ce Grand Prix ? D’abord, j’ai été bien pénible avec tous mes copains pilotes. Je les ai tous appelés pour faire le point sur leur carrière. Et puis j’ai commenté Bakou hors antenne avec Jean-Eric Vergne. Même si on se connaît depuis plusieurs années (il a roulé dans l’équipe de Formule Renault), on a besoin de s’entraîner un peu. On est comme des pilotes de rallye : eux prennent des risques sur le terrain, nous prenons des risques à l’antenne en direct. Pour cela, il faut se faire confiance. Et à ce niveau-là, on avait déjà pas mal d’avance.

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