Monaco-Matin

Stop… chapeaux de roue

Parmi les stands installés au MGP Live, l’écurie Red Bull propose aux visiteurs de s’essayer au changement de roue. Un seul objectif, être le plus rapide possible

- MATHILDE DURAND

Ils reproduise­nt cette opération des milliers de fois par saison. Changer une roue est devenu un automatism­e pour les mécanicien­s de l’écurie Red Bull. Une chorégraph­ie répétée à la seconde près. Lors du Grand Prix d’Espagne, 5e étape de ce championna­t du monde, l’écurie britanniqu­e a effectué le Pit Stop le plus rapide sur la voiture de Daniel Ricciardo : 2’26’’. Aussi rapide qu’un éternuemen­t. Alors, s’ils sont capables de changer quatre roues en si peu de temps, pourquoi je ne serais pas capable d’en faire de même sur une seule roue ? Au MGP Live, un des stands Red Bull propose aux visiteurs de s’essayer à l’exercice. En bonne compétitri­ce, j’ai accepté le défi.

Une équipe du tonnerre

Pour participer à l’animation, il faut d’abord composer une équipe de trois apprentis mécanicien­s. Du haut de mon 1,60 m, il va me falloir de gros bras. Cela tombe à pic, Luis, un touriste mexicain, est lui aussi seul et souhaite participer. Pour la troisième personne, nous pensons stratégie. C’est un des mécanicien­s du stand qui complétera ma team. « Qu’est-ce que l’on gagne ? » me demande Luis. Je lui explique que les personnes Concentrés, nous n’avons que quelques secondes pour troquer le pneu usé pour le pneu neuf.

ayant réalisé le meilleur temps gagnent une visite sur la pit lane le lendemain. Ses yeux s’écarquille­nt et un sourire se dessine sur son visage : «OK, on va gagner », dit-il, déterminé. Il ne reste plus qu’à faire nos preuves.

,,, dévissez !

Après avoir attendu notre tour 20 minutes – le matériel

doit souffler entre deux sessions de Pit Stop –, c’est enfin à nous. La pression monte. L’équipe précédente a réussi à battre le score de la journée : 2’95’’. Il va falloir être bon, voire très bon. Pour ce qui est de la répartitio­n des rôles, Luis et le mécanicien seront chargés d’échanger les roues. De mon côté, je vais devoir desserrer

l’écrou à l’aide du pistolet pneumatiqu­e et le resserrer une fois le pneu neuf en place. En tenant le pistolet, je me rends compte de la difficulté : l’outil pèse une tonne… Mais pas le temps de réfléchir, le décompte a déjà commencé. Quand la sirène retentit, je ne vois pas le temps passer. Je dévisse l’écrou et mes deux coéquipier­s échangent

les pneus. Mais au moment de fixer la roue neuve, l’écrou reste bloqué dans le pistolet pneumatiqu­e. Je perds quelques dixième de secondes à tenter de le revisser correcteme­nt. Si cette faute arrivait sur le tracé monégasque, cela aurait peut-être coûté le podium à l’écurie. Oups… Notre pilote aurait sans doute perdu cette fois-ci… (Photo Sarah Ciampa)

Après cette petite erreur, nos yeux se tournent instinctiv­ement sur le compteur. 5’36’’, peut mieux faire. Mais nous sommes satisfaits. « On fera mieux la prochaine fois », me glisse Luis. Il nous faudra encore un peu d’entraîneme­nt avant de changer les roues de Daniel Ricciardo et Sebastian Vettel.

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