« A Nice, dans un avenir proche »
« Le principe consiste à placer l’aorte d’un donneur décédé à la place de la trachée du receveur. L’aorte – en forme de cylindre – va servir de support aux cellules souches du receveur, qui vont coloniser le site et donner naissance à une nouvelle trachée, constituée d’anneaux cartilagineux, d’épithélium respiratoire, etc. On parle de chimérisme d’organe. L’aorte présente l’avantage d’être très solide, facilement disponible, et surtout elle est très peu immunogène [pouvoir de provoquer une réaction immunitaire, Ndlr]. Il n’est donc pas nécessaire de traiter le patient qui reçoit une greffe de trachée par des médicaments antirejet, ce qui est fondamental s’agissant de malades soignés pour un cancer. Les travaux que nous menons avec les Prs Mouroux et Berthet sous l’égide du groupe de recherche FREGAT (FREnch Group for Airway Tran splantation) dirigé par le Pr Martinod, nous permettent d’envisager le développement de ces techniques révolutionnaires au CHU de Nice dans un avenir très proche. »