Leclerc, la fête gâchée
Dans ses ruelles préférées, le Monégasque n’a pu terminer son premier Grand Prix de Monaco. Lâché par ses freins, il a tapé la Toro Rosso de Hartley alors qu’il se battait pour la 12e place
Son premier Grand Prix ‘‘national’’, tant désiré, tant attendu, Charles Leclerc n’a pu le terminer, hier, dans cette Principauté qui, depuis mercredi, le couvait et pour tout dire, n’avait d’yeux que pour lui. Ou presque. Il s’en est fallu de peu. De pas grand-chose... Puisque c’est à six tours de la fin (72e/78) que Charles, lâché par ses freins, est allé taper violemment, dans l’arrière de la Toro Rosso du Néo-Zélandais Brendon Hartley, à la sortie du tunnel. Brutale fin de parcours. « La course a été difficile et c’est décevant de ne pas avoir pu la finir, a regretté le Monégasque au micro de Canal plus. Tout se passait assez bien, nous avions un bon rythme, et nous étions performants en milieu de classement. » Regrets, logiques, pour une grande première qu’on avait espéré plus souriante...
« La pédale de freins commendait à être longue... »
L’Alfa Romeo Sauber n°16 n’a donc pu renouveler ses performances de Bakou et Barcelone, où Charles était entré systématiquement dans les points : sixième en Azerbaïdjan (8 pts) et dixième en Espagne (1 pt). D’autant plus regrettable que, jusque-là, sa semaine s’était déroulée comme dans un rêve, entre sollicitations médiatiques et populaires inédites, autant que chaleureuses. Avec, en guise de ponctuation, une qualification en Q2 à la 14e place, plutôt opportune sur un circuit aussi délicat que Monaco... « L’écurie ne s’est pas rendue compte qu’il pourrait y avoir un potentiel problème de freins dans les derniers tours. Quatre tours avant le crash, j’ai dit à la radio que j’avais la pédale de freins qui commençait à être vraiment longue... C’était difficile à gérer. L’année dernière en Formule 2, j’aurais dû faire un bon résultat et cela ne s’est pas passé comme on le voulait. C’est le sport automobile, et j’espère que l’on aura une meilleure course au Canada » a conclu l’enfant du pays. C’est tout le mal qu’on lui souhaite. Une semaine inoubliable, malgré tout pour Charles Leclerc, en Principauté.