Monaco-Matin

Et la santé dans tout ça?

Chaque année, le Grand Prix transforme Monaco en piste de course géante rendant difficiles d’accès les établissem­ents de santé. Comment s’organisent IM2S, le CCM et A Quietüdine ?

- SARAH CIAMPA

Trois établissem­ents de santé sont au bord du circuit. Avenue d’Ostende, l’Institut monégasque de médecine sportive et le Centre cardio-thoracique, ainsi que la maison de retraite médicalisé­e A Quietüdine, avenue du Port. Pour ces trois institutio­ns de santé, le Grand Prix bouscule l’organisati­on. Nous avons rencontré les personnels soignants et les patients pour qu’ils nous racontent comment ils ont vécu ce week-end.

Régulation du trafic

Le plus compliqué en temps de Grand Prix est sans nul doute la circulatio­n. Ce qui ne facilite pas le travail des ambulances, chargées des sorties des patients. « Toutes nos sorties sont décalées et chronométr­ées. D’habitude elles se font tout au long de la journée, dès qu’une ambulance est disponible. En temps de Grand Prix, c’est une sortie par heure. On appelle le CGIM (Centre de gestion intégré de la mobilité, NDLR), qui envoie une escorte à l’ambulance pour venir jusqu’à nous », explique le directeur de IM2S. Du côté du centre cardiothor­acique, une seconde entrée se situe au sixième étage, au niveau de l’Hermitage. Les ambulancie­rs ont évidemment des laissez-passer pour pouvoir et aller à l’IM2S ou au CCM. Le but étant d’éviter toutesitua­tion à risque pour les patients. Hier dès 20 h 30, les deux établissem­ents avenue d’Ostende rouvraient entièremen­t et accueillai­ent les premiers futurs patients.

Du côté des patients

On aurait pu penser que le bruit dérangerai­t les patients. Pas du tout. À l’IM2S, Jean-Marie et Anne-Marie, tous deux dans des chambres différente­s, sont unanimes : « Ce n’est pas du tout dérangeant. » La femme ajoute même que « les infirmière­s nous ont donné des boules Quies mais je ne les utilise pas ». Le patient, ancien commissair­e de piste, regrette même de vivre le Grand Prix de sa chambre. «Avec mon opération du dos, je ne peux pas rester assis dans un fauteuil donc je ne peux même pas profiter de la course par la fenêtre .» Même avis au CCM. JeanPierre, opéré pour une artère fémorale bouchée, est « hospitalis­é depuis mardi, et tout se passe bien. J’ai travaillé à la fonction publique monégasque, le Grand Prix je sais ce que c’est. » Ancien surveillan­t des jardins sur le Rocher, il a toujours assisté à sa manière à la course de Formule 1. Mais c’est la première année qu’il se trouve dans une chambre à l’hôpital pendant le Grand Prix. «Le bruit n’est pas dérangeant. Et avec la vue que j’ai, je ne vais pas me plaindre ! Je vois mieux que les gens dans les tribunes ! » C’est vrai qu’au neuvième étage du Centre cardio-thoracique, sa chambre surplombe tout le port. Aussi le patient peut-il voir les voitures sur l’avenue d’Ostende et à la piscine. « Ça vaut le coup d’être hospitalis­é», plaisante-il. (Photo S.C.) (Photo Cyril Dodergny)

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Les voitures profitent de la ligne droite de l’avenue d’Ostende pour accélérer après le virage serré à Sainte-Dévote.
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 ??  ?? Jean-Pierre profite de sa vue du étage.
Jean-Pierre profite de sa vue du étage.
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