Le Cercle Blasco Ibañez continue à ouvrir ses horizons
Samedi, à partir de 10 h 30, le cercle Blasco Ibañez investira le jardin Fontana Rosa pour la remise des prix du 5e concours de nouvelles, destiné aux lycéens mentonnais. Cette année, le jury a reçu 32 textes, sur le thème (imposé) de « l’intrus ». «On propose toujours un thème en lien avec Blasco Ibañez. En l’occurrence, c’est le titre d’un de ses romans, souligne le responsable du Cercle, Patrick Estève. Mais on cherche toujours à ce que ce soit moderne. Ce concours nous permet de ramener de la littérature et de la jeunesse au sein de Fontana Rosa.» Quatre lauréats seront mis à l’honneur : trois recevront le prix Blasco Ibañez, un autre la fougère d’argent Katherine-Mansfield, remise à une nouvelle originale proche de l’univers de l’auteure. « Le Cercle a pour thème central “littérature et déracinement”. Cela nous permet une ouverture à la littérature anglo-saxonne et aux écrivains d’Europe centrale, sans oublier la vocation méditerranéenne ».
Paëlla dimanche
La figure de Blasco Ibañez permettant la convergence de tout. « Il avait un ancrage valencien, il a vécu à Paris, a été nommé docteur honoris causa à l’université de Washington, il est allé en Algérie sur les traces de Cervantès, a fait partie des premiers à avoir mis au jour les origines marranes (juif converti) de Christophe Colomb… » Pour clôturer la saison, une grande paëlla valencienne est proposée dimanche à Fontana Rosa, dans une ambiance festive (tarif : 20€ pour la paëlla et un dessert). Viendra ensuite le Festival du livre d’occasion, en septembre – un événement fondamental pour le Cercle. « Blasco avait créé une collection équivalente aux livres de poche. Il voulait que la littérature soit accessible aux paysans et aux pauvres », commente Patrick Estève, précisant avoir quelque inquiétude pour l’avenir. « On ne peut rester suspendu en l’air. Il nous faut planter des pieux dans le sol. Territorialement, le Cercle n’a pas de fondements. Nous n’avons le droit d’occuper Fontana Rosa qu’à deux moments dans l’année : le Week-end aux jardins et les journées du Patrimoine ». Selon lui, il manque aujourd’hui un mémorial Blasco Ibañez au jardin pour que l’association puisse se pérenniser. «On pourrait y présenter des objets lui ayant appartenu et une sorte de bibliothèque associative ». Avec un tel pied à terre, le Cercle pourrait également travailler sur la lutte contre l’illettrisme, en partenariat avec le Crédit mutuel. « On pourrait envisager des rencontres littéraires et faire oeuvre d’alphabétisation… »