Monaco-Matin

Des ouvriers attaqués par des goélands à Cagnes

Il n’y a heureuseme­nt pas eu de blessé mais les oiseaux qui nichent sur des toits d’immeubles peuvent être agressifs quand ils jugent leur progénitur­e menacée

- LAURENT QULICI lquilici@nicematin.fr

Les goélands nous ont attaqués dès qu’on est montés sur le toit.» Il n’y a pas eu de blessé mais un artisan et son ouvrier ont eu quelques émotions, samedi matin, quand ils sont intervenus au sommet d’un immeuble cagnois pour enlever un nid qui obturait une gouttière. Ce n’était pourtant pas un nid de goélands mais de pigeons. Cependant, en montant sur le toit, ils ont apparemmen­t dérangé un bébé goéland que des adultes sont venus protéger.

Une dizaine autour d’eux

Sur le toit de l’immeuble le Vincennes, boulevard Kennedy, à Cagnes, les deux hommes ont accroché une corde pour pouvoir monter en rappel et accéder au haut du tuyau d’évacuation, inaccessib­le Sur le toit de l’immeuble, à gauche, un goéland veille. Au milieu, à l’angle, on voit la descente de gouttière au sommet de laquelle a eu lieu l’incident. (Photo L. Q.)

par le dessus parce que situé sous le rebord du toit. Une dizaine de goélands

se sont alors mis à tourner autour d’eux et à les frôler. Se protégeant avec un parapluie,

le patron est resté sur le toit et a, de nouveau, été attaqué alors que l’ouvrier montait en rappel sur la corde. Les deux hommes ont malgré tout pu enlever le nid qui bouchait la gouttière. « Mais quand je suis descendu chercher quelque chose dans le camion, ils s’en sont à nouveau pris à moi sur le parking.»

«Un bout de bois pour me protéger»

Il n’y a pas eu de blessé, mais à Cannes en 2009, un ouvrier d’une autre entreprise travaillan­t sur un toit était mort après être tombé en tentant de se protéger d’une attaque similaire (Nice-Matin des 11 juin 2009 et 28 mars 2014). Au Vincennes, deux habitants ont déjà été blessés il y a quelques années lors d’une attaque de goélands. «Je revenais des courses avec un charriot plein quand j’ai vu un petit goéland s’éloigner devant moi, témoigne Julian Incandela. Je n’ai pas eu le temps de comprendre, j’ai entendu des cris et un goéland m’a frôlé. Mon charriot s’est renversé et j’ai eu mal à l’épaule pendant huit mois. Après, j’allais à ma voiture avec un bout de bois pour me protéger.» Un autre habitant de l’immeuble a, lui, été blessé à la tête. Comme à Cimiez en 2009 (Nice-Matin du 30 juin 2009). «Jusqu’à présent, personne ne m’a alerté pour des problèmes avec les goélands, assure Corinne Guidon, adjointe au maire déléguée à l’Environnem­ent. Mais je vais me pencher sur la question ». Les goélands leucophée sont une espèce protégée mais le préfet peut autoriser des prélèvemen­ts dans certains cas.

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