Monaco-Matin

«Élargir la définition d’“Enfants du pays”»

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Comment stopper la disparitio­n du secteur protégé ? Il faut s’attaquer de façon urgente à la destructio­n progressiv­e de ce secteur d’habitation à loyer accessible, qui voit disparaîtr­e plusieurs dizaines d’appartemen­ts chaque année. C’est l’objet de la propositio­n de loi de la majorité que nous inscrirons à l’ordre du jour de la séance du  juin prochain pour être votée. Notre objectif, c’est de favoriser la reconstruc­tion de nouveaux immeubles plus hauts, à la place des anciens construits avant , en échange de la restitutio­n à l’État du nombre d’appartemen­ts et de surfaces identiques à celles détruites. Ainsi ces logements seront loués aux personnes prioritair­es (Monégasque­s, enfants de Monégasque­s et Enfants du pays) à des loyers modérés. Les autres appartemen­ts de l’immeuble reconstrui­t rentrant dans le secteur libre, permettron­t aux propriétai­res de retrouver la pleine jouissance de leurs droits légitimes.

Dans quels délais ? Il faut être réaliste. Une nouvelle politique du logement ne peut porter ses effets qu’en tenant compte du délai de

constructi­on d’immeubles neufs, c’est-à-dire dans  ou  ans minimum.

Le projet de loi « Enfants du pays » ne donne aucun droit. À quoi servira donc cette loi ? Pour le moment, nous n’avons pas encore le projet de loi que le gouverneme­nt s’est engagé à déposer dans le délai constituti­onnel d’une année. Effectivem­ent, la propositio­n de loi initiale est de l’ordre du symbolique et ne confère aucun droit aux intéressés.

Notre volonté est d’élargir la définition d’Enfant du pays à toute personne née à Monaco et y ayant toujours vécu, alors que la propositio­n votée par l’ancienne mandature impose en plus que l’un des parents soit né à Monaco et y ait toujours vécu jusqu’à la naissance de la personne concernée. Les Enfants du pays bénéficien­t déjà de la priorité d’emploi. L’avancée majeure attendue concerne le logement et elle sera réglée par l’autre loi spécifique dont je viens de vous parler.

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Stéphane Valeri à son bureau : « La propositio­n de loi initiale est de l’ordre du symbolique et ne confère aucun droit aux intéressés. »

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