Pickpocket ou pas ?
C’est un personnage singulier qui a comparu, lundi aprèsmidi, menotté, à l’audience de flagrance du tribunal correctionnel. Samedi dernier, dans la matinée, sur le quai de la gare de Monaco, ce quadragénaire sans profession attire l’attention des policiers qui luttent contre les pickpockets, attirés par la foule dense pendant la période du Grand Prix de F. Il entre véritablement dans leur champ visuel quand les agents repèrent son attitude. Dès que les fonctionnaires s’approchent pour le contrôler, celui essaie de remonter dans le train… Est-ce uniquement à cause d’une mesure de refoulement notifiée le février ? Le président Florestan Bellinzona semble avoir une opinion assurée. Ses questions tourmentent le prévenu sur les raisons de son arrivée en Principauté. « J’allais voir un ami à Menton, répond calmement ce résident niçois. Mais à Monaco, le train n’allait pas plus loin. J’avais conscience de l’infraction. Pourtant, avant de monter dans la rame, je m’étais assuré sur sa destination. On m’avait annoncé Vintimille… Je voulais repartir sur Nice. J’ai rendez-vous à l’hôpital L’archet pour un poste d’employée polyvalent. » Le magistrat, sceptique, fouille dans la personnalité du détenu. « Nous n’avons pas d’information spécifique sur l’arrêt des trains… Mais vous avez commencé tôt dans le domaine de la délinquance. De à , vous avez été condamné de nombreuses fois pour vols, recels, escroqueries, vols aggravés, soustraction de reconduite à la frontière, etc. Et vous êtes connu par les policiers comme un pickpocket… » « Je ne vole plus, je n’ai plus le droit de mentir. Aujourd’hui, je m’en sors proprement et je remercie le bon dieu ! Je ne suis pas