Animaux : Brigitte Bardot outrée par les décisions des députés
L’Assemblée nationale ayant ces jours derniers écarté les amendements relatifs à l’équipement des abattoirs de caméras pour veiller à éviter la cruauté envers les animaux, mais également celles qui pouvaient impliquer que les animaux d’élevage (lapins et poules pondeuses notamment) soient, à l’avenir, tenus dans des espaces moins exigus et confinés, Brigitte Bardot voit rouge. Elle vient donc d’envoyer une lettre ouverte au président de la République, Emmanuel Macron, par le biais de sa fondation.
« Ne rien faire c’est être complice des horreurs »
« Ce week-end, votre majorité a rejeté les attentes d’une majorité de Français, trahissant au passage vos engagements de campagne », dit-elle en substance. « ... Ne rien faire c’est être complice de toutes les horreurs que nous dénonçons depuis des décennies ! », poursuit-elle. « Monsieur le président, conclut BB, tout cela est écoeurant, vous avez le pouvoir d’agir et vous restez inactif face à la souffrance des animaux... Resterez vous sourd encore longtemps aux attentes d’une majorité de Français et d’une souffrance animale intolérable? Ne ratez pas la marche! » Des mots forts que la porte-parole des animaux dans le monde ne renie pas bien au contraire. Jointe au téléphone, elle renchérit : « Nous allons continuer à nous battre, mais on se sent un peu comme don Quichotte. Je lui ai déjà écrit quatre lettres. Il ne m’a jamais répondu. J’ai envoyé mon livre à son épouse en pensant qu’elle aurait une bonne réaction. Rien ! Ils sont fermés. Ils pensent que ça ne les regarde pas. »
« Désabusée » mais vindicative
« Peut-être pense-t-il que s’occuper des animaux, le ferait déchoir de son pied d’Estal et trouve plus aristocratique de fréquenter les chasseurs.» « Alors oui, je suis désabusée poursuit BB, mais je continue. Sur les réseaux sociaux et ailleurs, 88 % des gens me soutiennent et veulent ces mesures pour les animaux. Nous sommes le pays le plus à la traîne d’Europe sur ce sujet. Tous les États prennent des réglementations de respect. Pas nous. Je suis très triste d’être la porte-parole mondiale de la défense animale et que dans mon pays je n’arrive à rien.»
Pascale PLEU