Monaco-Matin

ÉQUIPE DE FRANCE Mieux que des doublures

Corentin Tolisso et à un moindre degré Nabil Fekir offrent des solutions de choix à Didier Deschamps après avoir brillé contre l’Eire (2-0), lors du premier match de préparatio­n des Bleus

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Un match amical chasse l’autre, et il reste ceux contre l’Italie vendredi à Nice et les Etats-Unis le 9 juin pour affiner les tendances en vue de l’entrée en lice au Mondial-2016, le 16 juin face à l’Australie. Certes, l’opposition irlandaise était modeste. En attendant, les deux Lyonnais d’origine ont tout de même posé d’importants jalons et aiguisé la concurrenc­e jusqu’à titiller des monstres sacrés de l’équipe de France version Deschamps. Surtout dans le cas TolissoPog­ba, car Griezmann est l’un des rares joueurs qui fait figure de titulaire à coup sûr à la Coupe du monde. Tolisso n’a d’ailleurs pas caché qu’il lorgnait le onze de départ en Russie : « Bien sûr, c’est l’objectif, je pense que c’est l’objectif des 23, après ça passe par moi, mon travail, mes performanc­es, je donnerai tout pour jouer ce Mondial ». Tolisso Interrogé sur le joueur du Bayern Munich, DD l’a loué sans toutefois enterrer la ‘‘Pioche’’ : « J’aurai des choix à faire, pas spécialeme­nt sur Pogba. C’est une question de registres, d’associatio­ns. J’ai beaucoup de milieux censés pouvoir être titulaires, d’un match à l’autre ça peut changer. Fékir

‘‘Coco’’ reste sur de très bonnes performanc­es avec nous, il a confirmé ce soir qu’on pouvait compter sur lui ». On peut effectivem­ent compter sur lui dans la générosité et le combat, dans des conditions délicates une forte pluie rappelant le contexte bulgare à l’automne, où Tolisso avait répondu présent pour sa deuxième titularisa­tion. Mais aussi dans l’orientatio­n du jeu. « C’est ce que j’aime faire, venir prendre le ballon un peu bas, essayer de faire le jeu, tout en se projetant vers l’avant », a commenté celui qui a aussi trouvé le poteau. Pogba aura désormais son mot à dire ; il lui faudra montrer sur le terrain qu’il peut être le « patron » et « prendre les rênes » comme il l’a claironné.

Deschamps : « Un très bon Nabil »

La pression est bien moins importante sur Griezmann, dont le statut de leader d’attaque des Bleus ne souffre aucune contestati­on. Mais Fekir, outre son but, a donné certaines garanties au même poste de meneur axial ou attaquant de soutien, renouant le fil avec la sélection d’une histoire jusqu’alors en demi-teinte. Jusqu’à recevoir une bruyante ovation du Stade de France à sa sortie, lundi soir. « J’ai vu un très bon Nabil, dans son registre, avec une bonne condition athlétique aussi. Balle au pied, il sait faire. La complément­arité qu’il a pu avoir avec Olivier (Giroud) et Kylian (Mbappé) était intéressan­te. Il était attendu, mais à partir du moment où je l’ai mis dans les 23, ce n’était pas juste pour l’amener avec nous. Je sais ce qu’il est capable de faire et ce soir il l’a très bien fait » ,a souligné le sélectionn­eur. Fekir, qui a enfin transféré son niveau lyonnais en équipe nationale, présente un autre type d’associatio­n technique avec Mbappé - et ce type de lien pourrait être précieux en fonction des adversaire­s. « C’est facile de jouer avec lui (Fekir), c’est un grand joueur, j’ai juste à m’adapter, il est tellement au-dessus de la moyenne. C’est deux styles différents, Antoine est plus dans l’intelligen­ce, le déplacemen­t, pas besoin de toucher soixante fois le ballon pour avancer. Sur une touche, il peut te la donner et c’est plus un buteur que Nabil. Nabil est plus dans la création du jeu, la percussion, c’est différent mais complément­aire », a analysé le jeune prodige parisien.

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