MON KET
De François Damiens (France/ Belgique). Avec François Damiens, Matteo Salamone, Tatiana Rojo. Durée : h . Genre : comédie. Notre avis :
Dany Versavel (François Damiens) a un souci avec son fils : à 15 ans, Sullivan (Matteo Salamone) ne veut plus d’un père qui fait le king derrière les barreaux. Pour Dany, son « ket », c’est sa vie, hors de question de le laisser filer. Il décide donc de s’évader de prison prématurément. Entre cavales, magouilles et petits bonheurs, il a tant de choses à lui enseigner. Un apprentissage à son image. Au pied-debiche, sans pudeur ni retenue. Souvenez-vous, il y a près de dix ans, François Damiens provoquait des éclats de rires avec ses sketchs en « caméra planquées ». Désormais aux commandes d’un long-métrage, il essaie d’intégrer ce périlleux exercice au sein d’une dramaturgie, le tout servi
Navet
Médiocre par un humour politiquement incorrect. Louable, l’exercice fonctionne… en dents de scie ! Esthétiquement – et c’est logique vu le concept – ce n’est pas très beau, mais les prises sur le vif assurent des réactions naturelles de la part des piégés. Déguisé en taulard moustachu plein de répondant, le comédien belge cherche à mettre mal à l’aise ses cibles ou à les provoquer sur des sujets variés comme l’éducation, le mariage, la chirurgie esthétique ou l’argent. A travers ces saynètes, il pointe aussi bien l’esprit beauf que la fausse bien-pensance.
Moyen Mon Ket percute donc à plusieurs reprises, mais peine à se renouveler sur la durée. Certains échanges traînent en longueur et frôlent le mauvais goût (la présentation aux beaux-parents est interminable), soulignant l’aspect périlleux de la réalisation. Comme une évidence, les séquences entièrement jouées avec de vrais acteurs, indispensables pour créer le lien, fonctionnent elles aussi par à-coups, nous laissant devant un objet étrange, qui pourra séduire ou au contraire, révulser… Voire les deux à la fois.
Bon
Excellent