De Warhol à Basquiat
« Conçue comme un voyage guidé par le fil du désir, qu’il faut suivre pour se perdre », l’exposition inaugurale doit son nom à l’oeuvre d’Ed Ruscha qui la clôture, une peinture sur panneau métallique nichée à la fin du parcours dans le jardin. Elle exprime, pour le commissaire de l’exposition Dieter Buchhart, à la fois « notre Eros et notre désir de beauté » et «notre irrésistible attirance pour le drame, voire la destruction ». Inspirée par le prophétique message délivré par Aldous Huxley dans Le meilleur des mondes , l’exposition donne la parole à des « artistes en rébellion » qui défient le monde « avec un appétit de révolte, de libertéet de recherche de beauté ». Ces artistes sont invités à dialoguer et à se répondre au fil d’un parcours construit en huit chapitres. Le premier, « Pop Icons Reloaded », met l’accent sur le concept de l’icône, avec deux oeuvres «iconiques» d’Andy Warhol, des portraits de Mao et de Lénine. Des oeuvres de Roy Liechtenstein, Gerhard Richter ou Martial Raysse complètent cette section.
« Fallen Angels » tire son titre de l’oeuvre de Jean-Michel Basquiat, exposée aux côtés d’artistes comme Marlène Dumas ou Zhang Huan dont « les visages des proscrits dressent un état funeste du monde ». La section suivante, « Désastre », évoque « les cruautés sans précédent du XXe siècle»
avec des artistes comme Günter Uecker, Kazuo Shiraga ou Joe Goode.