« La Turquie est dirigée par un maître chanteur »
Vous aviez conseillé à Nicolas Sarkozy l’intervention en Libye… Exact. Et j’en suis fier. De même qu’il peut être fier, lui, d’avoir été le premier chef d’État à mettre en oeuvre ce pilier de la loi internationale que sont le devoir d’ingérence et la responsabilité de protéger.
Est-il, selon vous, impensable que Kadhafi ait participé au financement de sa campagne ? Impensable, oui. Je suis, je crois, l’un des témoins les plus informés de cette période. J’ai été, pendant ces mois de guerre en Libye, en contact permanent avec Nicolas Sarkozy. Et, en conscience, je n’y crois pas.
Fierté sur la Libye, regret sur la Syrie… La non-intervention en Syrie a eu deux effets. Le premier a été de vider le pays de la moitié de ses habitants. Certains font le lien entre l’arrivée des migrants et les attentats sur le sol européen. Et vous ? Non. S’il y avait une généralisation à faire, pourquoi ne pas la faire à l’envers ? Dire qu’il y a, parmi les migrants, plus de jeunes gens qui ressemblent à Mamoudou Gassama, ce Malien qui a illustré les valeurs de