Réactions locales
Dans un communiqué publié hier, de bon matin, le député Eric Ciotti a tenu à dénoncer ce rapport. «Il s’agit d’un document orienté émanant d’une militante politique, Adeline Hazan. Je me suis rendu plusieurs fois au poste frontière et n’ai constaté aucune des accusations honteuses. Ce document est scandaleux et diffamatoire envers les policiers», s’indigne-t-il et n’hésitant pas à parler de «caricature grossière». Moins en verve, la députée de la circonscription, Alexandra Valetta-Ardisson, a, quant à elle, souligné la «gravité» des propos. «Il est surprenant que cette enquête n’ait duré que cinq jours, un temps clairement insuffisant pour se construire une idée complète de la situation, les conditions d’accueil pouvant facilement varier en fonction des périodes de l’année», a-t-elle indiqué. Précisant qu’elle demandera au groupe d’étude parlementaire sur les conditions d’accueil des migrants – qu’elle préside – d’auditionner les acteurs concernés par le rapport. Le contrôleur général des lieux de privation de liberté se définit, pour sa part, comme une autorité administrative indépendante. Dans la mesure où elle n’a pas de lien de hiérarchie avec une quelconque instance politique ou juridique. Sa mission, depuis , consiste à «s’assurer du respect des droits fondamentaux des personnes enfermées». Si le CGLPL peut être saisi par des citoyens, il n’a pas besoin de cette condition pour effectuer des enquêtes de terrain. Les quelque établissements qu’il contrôle ayant tous vocation à être visités, qu’il y ait un problème ou non.