Deux blessés dans un crash à l’aérodrome de La Môle
L’avion « a tapé très fort », raconte un témoin de la scène, depuis l’extérieur de l’aéroport. Le jet n’a pas pris feu, mais le train avant s’est disloqué », contribuant à la sortie de piste. En début d’après-midi, hier, peu après 13 h, un avion commercial a raté son atterrissage sur la piste de l’aérodrome de La Môle. L’appareil, un bi-réacteurs léger en provenance de Figari, en Corse, a fini sa course en dehors du tarmac. À bord, deux passagers de nationalité allemande. Tous deux blessés dans l’accident. Le pilote, qui n’a été que légèrement touché, a été transporté par ambulance jusqu’au pôle santé de Gassin. Sa copilote, plus sévèrement blessée mais sans que son pronostic vital ne soit engagé, a été évacuée par l’hélicoptère du Smur vers l’hôpital Sainte-Anne de Toulon.
Fuite de carburant dans la rivière
Par ailleurs, la préfecture du Var a communiqué, dans la foulée, que les services de l’État étaient mobilisés pour prévenir et prendre en charge la pollution détectée dans le lit d’une rivière qui pourrait résulter de cet accident. En effet, l’aéronef s’est crashé dans un cours d’eau, bordant le bout de la piste d’atterrissage. En l’occurrence, la rivière la Môle, affluent de la Giscle. L’appareil contenait 1 500 litres de carburant lors de son décollage. On ne sait pas quelle quantité a pu s’en échapper. Mais selon le directeur de l’aéroport, Pierre Fourques, « l’installation de barrages flottants a permis de circonscrire rapidement le carburant déversé ». Trois barrages anti-pollutions ont ainsi été déployés au niveau du pont de l’écopole, près de 2 kilomètres en aval de la zone du crash. « La pollution n’était pas encore arrivée», précise une source proche du dossier. Les entreprises ayant la charge de pomper le kérosène et d’enlever l’avion
devaient arriver en fin d’après-midi hier. Les opérations avaient comme impératif d’être terminées d’ici à ce jeudi midi, car des orages sont attendus.
Enquête en cours
S’agit-il d’une erreur de pilotage ou encore d’un problème technique ? Pour l’heure, les circonstances exactes du crash restent encore à déterminer. Après évacuation des victimes, les enquêteurs du BEA (Bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’Aviation civile) et ceux de la BGTA (brigade de gendarmerie des transports aériens) se sont rendus sur place.