Deux djihadistes niçois condamnés en appel
La cour d’appel de Paris a confirmé, hier, le jugement en première instance de Farid E. et Ridah C. et les a respectivement condamnés à 5 et 6 ans de prison ferme. Les deux hommes étaient accusés d’être partis en Syrie à l’automne 2013 pour rejoindre les rangs de Daesh, rapporte Le Figaro. Ils avaient quitté Nice avec femmes et enfants, avaient laissé ces derniers en Turquie avant de rejoindre euxmêmes la ville syrienne d’Atma.
Leurs noms sur les “Daesh leaks”
Sur place, ils disent avoir rapidement déchanté et sont partis. « J’ai trahi mes parents et la France, ça me ronge », confessera Ridah. Mais leurs noms sont réapparus près de trois ans plus tard, lors des fameux « Daesh Leaks », comportant les noms de 4600 combattants étrangers de l’Etat islamique. Ils ont assuré lors de leur premier procès ne pas avoir pris part à des combats, des entraînements ou des exactions lors de leur séjour en Syrie, mais avoir simplement suivi des cours de religion.
Un but humanitaire évoqué
L’un d’eux a expliqué que la mention « combattant » était inscrite « automatiquement », « par défaut » sur le fichier des « Daesh Leaks ». Pour justifier ce voyage, les deux hommes vont même jusqu’à évoquer un but humanitaire et «la curiosité». Des arguments qui ne sont pas passés auprès du tribunal correctionnel de Paris. Ils avaient alors écopé de cinq ans de prison dont trois avec sursis avec mise à l’épreuve, mais le parquet avait fait appel d’une sentence estimée « mal adaptée à la gravité des faits ». Lors de ce nouveau procès, Farid E. et Ridah C., connus par les renseignements français pour leurs liens à la mouvance salafiste, ont imploré la clémence de la cour, s’estimant selon Le Figaro, « victimes d’une justice influencée par l’actualité rythmée par les attentats terroristes ».