Les confidences de Ringo Starr
L’un des quatre Beatles sera en concert unique le 6 juillet à Monaco, entouré de musiciens de groupes de rock mythiques avec qui il a entamé une tournée européenne, mercredi à l’Olympia
Le majeur et l’index levés qui forment un V. Voilà comment se présente Ringo Starr, mercredi midi à Paris, dans une suite cossue d’un palace de la rue SaintHonoré devant la presse européenne. Il est pour toujours l’un des quatre garçons dans le vent. Un Beatles pour l’éternité, au panthéon de l’histoire du rock. Ringo, le plus drôle des quatre. Le meilleur batteur au monde selon ses pairs. Toujours en jambes pour la scène, le look affûté. Rockeur forever qui a traversé six décennies de la musique, et quelques passages à vide, revenu de toutes les modes. Des bars miteux d’Hambourg – où les «Fab Four» se sont formés en quatuor en 1960 – jusqu’à ce palace parisien, à un jet de pierre de l’Olympia où, mercredi soir, Ringo et son « all starr band » donnait le coup d’envoi d’une tournée estivale. Une vingtaine de dates en Europe, dont un concert unique à Monaco le 6 juillet sur la scène – tout aussi mythique – de la salle des Étoiles. Une manière de faire découvrir à son crew, la Principauté où il a possédé un appartement pendant près de quarante ans. A ses cotés pour cette tournée, un casting de musiciens issus d’autres prestigieux groupes de l’histoire du rock : Steve Lukather (Toto), Gregg Rolie (Santana), Graham Gouldman (10CC), Colin Hay (Men at work). Warren Ham et Gregg Bissonette ferment le ban. Pour un show assez singulier, où ces sept mercenaires du rock piochent dans leurs répertoires respectifs pour jouer aussi bien Yellow Submarine que Hold the line, I’m not in love ou Black Magic Woman. Tous sont unanimes, comme des
gosses, de partager les planches avec Ringo, « je ne peux toujours pas le croire» commente l’un. « Sans les Beatles, je ne serais probablement jamais devenu musicien », renchérit un autre. Un statut de demi-Dieu, que le principal intéressé prend avec légèreté. « Si je me plante, continuez de jouer », leur lance-t-il goguenard,
à la conférence de presse que le groupe a donné. Avant que Ringo se confie davantage, en tête-à-tête.
Avec votre all star band, vous êtes chef d’un groupe et vous chantez plusieurs titres. Vous préférez le rôle du batteur ou du leader ? Je suis un batteur, à choisir, je
prendrais toujours la place à la batterie. Mais j’aime aussi être le leader, je dois l’avouer, je suis le capitaine de cet orchestre. Le plus important dans tout ça, est que j’ai commencé ce métier à ans et je le continue toujours aujourd’hui. C’est un vrai rêve. Vous savez, cela fera trente ans l’an prochain que j’ai créé ce groupe. J’avais l’habitude de changer les membres régulièrement, mais c’est de plus en plus difficile, car il faut être intimes pour bien jouer ensemble et, en vieillissant, j’ai moins d’énergie pour être intime avec d’autres musiciens (rires). Pour le choix des chansons, la règle est toujours la même. Chaque musicien a ses hits : Toto, Santana, CC. Nous faisons des listes puis nous choisissons. Ce que je peux vous promettre, c’est que chaque personne dans le public qui vient à nos concerts connaît au moins une chanson !
La tournée mondiale s’est ouverte à l’Olympia. La première fois que vous y avez joué, c’était en avec les Beatles… Oui… C’était un bon concert et vous savez de quoi je me souviens précisément ? À l’époque, dans les salles nous avions principalement des filles qui criaient et à l’Olympia, ce soirlà, il y avait davantage de garçons dans la foule, du coup les cris étaient plus graves. C’était, disons… étrange ! (rires)
Il faut être intimes pour bien jouer ”