G: Macron réunit les Européens pour renforcer l’alliance
Le président français Emmanuel Macron a annoncé, hier, la tenue d’une réunion avec les chefs de gouvernements allemand, italien et britannique, et les responsables de l’Union européenne juste avant le G7 prévu vendredi afin de souder l’alliance face à Donald Trump. « Je lance une réunion de tous les (dirigeants) européens », la Chancelière Angela Merkel, la Première ministre Theresa May et le nouveau chef du gouvernement italien Giuseppe Conte aujourd’hui à 10 h 30 à La Malbaie (Québec) où se déroule le G7 jusqu’à samedi soir.
Les USA dans le collimateur
Le président de la Commission européenne JeanClaude Juncker et le président du Conseil européen Donald Tusk assisteront également à cette rencontre, a indiqué Emmanuel Macron. La position du président américain Donald Trump sur le dossier du nucléaire iranien, sur le climat ou sa
décision d’imposer des taxes à l’entrée aux EtatsUnis d’acier et d’aluminium des pays européens « permet de reforger l’Europe » ,a assuré Emmanuel Macron à un groupe de journalistes français. Arrivé à Montréal depuis Ottawa où il a rencontré le Premier ministre canadien Justin Trudeau, le président français doit gagner La Malbaie en fin de journée pour le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des pays du G7. Annoncé comme étant
source de désaccords entre la majorité des pays avec les Etats-Unis, ce sommet « au moins va renforcer l’accord entre les six », a jugé Emmanuel Macron en référence aux quatre Européens, au Canada et au Japon. Selon lui, la réunion vendredi et samedi de La Malbaie va « permettre de construire une alliance plus large pour éviter que le monde ne soit déstabilisé ». Avant l’élection de Donald Trump, il était de bon ton pour le communiqué final du G7 de fustiger, dans un langage aussi convenu que férocement négocié, les dangers du « protectionnisme ». Et de louer la coopération internationale en matière de diplomatie et de protection de l’environnement.
Le protectionisme américain
Mais comment imaginer que les Canadiens, les Européens, les Japonais et les Américains trouvent un vocabulaire commun, après que Donald Trump a quitté l’accord de Paris sur le climat, dénoncé celui sur le nucléaire iranien, et infligé des taxes sur les importations américains d’acier et d’aluminium ? C’est cette dernière offensive protectionniste qui a achevé de chauffer à blanc les alliés traditionnels des Etats-Unis. « Risible », voilà comment Justin Trudeau a qualifié, hier, l’argument invoqué par Donald Trump pour justifier cette attaque protectionniste, à savoir préserver la « sécurité nationale» des Etats-Unis.