Le ressenti d’Amedeo
■ La différence entre la mer Méditerranée et l’Atlantique ? « Au coeur de l’Atlantique, la météo est assez prévisible, on a le temps d’anticiper. En Méditerranée, elle est beaucoup moins fiable. Les systèmes météos sont perturbés par les côtes. C’est délicat d’avoir une stratégie sans prise de risque. »
■ Les Monaco Globe Series ? « On n’a pas eu beaucoup de vent. Il y a eu des rebondissements, des faits inattendus. On avait de l’avance en course qu’on a perdue par la suite. Ce fut difficile nerveusement, très engagé physiquement. Il fallait toujours changer la voile à cause du vent changeant. »
■ Des hauts et des bas ? « Le moment sympa : les bouches de Bonifacio entre la Corse et la Sardaigne. Les paysages étaient splendides et le bateau avançait bien. Le moment délicat : quand nous sommes revenus vers Monaco, le vent s’est arrêté et les adversaires sont revenus par derrière. On savait qu’on avait un bateau lent dans ce genre de moments mous. »
■ Solitaire ou duo ? « En double, c’est très physique car on utilise tout le potentiel du bateau. En solitaire, on est plus sur la retenue car ce sont de gros bateaux. Donc plus de prudence... »
■ La vie d’un skipper en solitaire ? « La vie est rythmée par la prise d’informations météos et les stratégies. Il faut être sur le qui-vive quand le vent forcit ou change de direction. Être à l’écoute de son bateau. Le sommeil est important. Un médecin du sommeil a étudié mes phases récupératrices. Je dors mieux vers h, h, h et h du matin. On fait six à huit siestes de minutes pendant heures. »