Le Philhar en pleine Mer
C’est certainement un hasard mais vendredi, « jour de la mer et des océans » où l’on dénonçait la pollution maritime sur toute la planète, le Philharmonique avait programmé La Mer de Claude Debussy. Tous les chefs d’orchestre ne savent pas exprimer la limpidité, la fluidité, les couleurs, la magie de cette musique impressionniste. Le chef de ce soir-là, Stéphane Denève, a excellé dans ce rôle. Dressé à son pupitre comme le capitaine à la proue de son navire, il recevait en plein visage, cheveux au vent, la houle de l’orchestre. Il la recevait ? Il la créait plutôt, suscitant à grands mouvements de bras et de baguette un flux et un reflux dont on ressentait la force vivifiante dans la salle entière.
Banquet de gala
Ce chef peu connu en France qui effectue une magnifique carrière à l’étranger, est né à Tourcoing (Nord). Dans la salle se trouvait celui qui fut son premier professeur et directeur du conservatoire de sa ville natale, le chef d’orchestre Bruno Membré, installé à présent sur la Côte. Emouvantes retrouvailles ! Lors du même concert, était programmé Le Banquet de Platon de Leonard Bernstein. Nous avons présenté dans notre édition de mercredi cette oeuvre insolite, bien moins « grand public » que le célèbre West Side Story du même Bernstein. La belle violoniste soliste Nicola Benedetti nous a servi ce « Banquet » avec une virtuosité et une grâce exquises, recevant à l’occasion quelques suaves répliques du violoncelliste de l’orchestre Thierry Amadi. Un « Banquet » de gala !