Accident mortel : l’ascensoriste relaxé
Le 17 mai 2010, dans une résidence du Cannet. André Poulet, 67 ans, appelle l’ascenseur pour monter au cinquième. Il ouvre la porte, pénètre, croit-il dans la cabine, avant de tomber dans le vide. Une chute fatale de treize mètres. La victime est tuée sur le coup au troisième sous-sol. Huit ans plus tard, le tribunal correctionnel de Grasse vient de relaxer au bénéfice du doute Jean-Claude Georges, le fondateur de la SARL Ilex, chargée de la maintenance de cet ascenseur. Le parquet avait dans un premier temps abandonné les poursuites dans ce dossier d’homicide involontaire. A contrario, le juge d’instruction avait estimé avoir démontré des manquements à une obligation de prudence et de sécurité. Malgré quatre expertises, dont une mettait en cause la maintenance du système de freinage, impossible d’avoir des certitudes dans cette affaire. Pour le prévenu, le problème de l’ascenseur provenait de la carte électronique de gestion fournie par Koné. Lors du procès en avril dernier, le procureur avait finalement requis 20 000 euros d’amende et une publication judiciaire. Me Larribeau, avocat de la défense, avait plaidé la relaxe, rappelant que trois expertises mettaient hors de cause le système de freinage et la maintenance de l’ascenseur.