Monaco-Matin

Tsunami

- Dominique EstrosiSas­sone, Sélection : F. M.

mercredi,  h .

« Réforme des prestation­s sociales, j’ai interrogé le #gouverneme­nt sur la méthode. Il faut les garanties d’une baisse des dépenses publiques, de la lutte contre la fraude sociale, sans pénaliser les plus fragiles par des coupes comptables #APL. »

sénatrice LR, jeudi,  h . François Hollande sera à Nice ce jeudi  juin. (Photo MAXPPP)

Comme prévu, François Hollande sera bien à Nice ce jeudi  juin pour y dédicacer son livre Les leçons du pouvoir. La séance débutera à  h à la librairie Masséna, , rue Gioffredo.

Le samedi  juin sera cette année une journée politique particuliè­rement dense dans les Alpes-Maritimes. Et il y en aura pour tous les goûts. Alors que Les Républicai­ns tiendront un conseil national sur le thème de l’Europe décentrali­sé à Menton, débutera sur la colline du Château à Nice la fête du Parti communiste, de retour après une année d’éclipse liée à des coûts de sécurité trop importants. A l’autre bout de la ville enfin, du côté de Nikaïa, Christian Estrosi inaugurera la ligne  du tramway niçois !

D’ailleurs, Christian Estrosi a d’ores et déjà annoncé la couleur cette semaine, au sujet du conseil national des Républicai­ns. « Si j’ai cinq minutes, je passerai », a-t-il glissé, soulignant que sa ville passait naturellem­ent avant son parti et invitant les cadres de LR à venir inaugurer avec lui la ligne  du tram. Faut peut-être pas pousser, quand même !

Ainsi qu’ils le font chaque année, les amis de Christian Estrosi se réuniront mercredi soir à  h  à Nice, sur la Promenade du Paillon, autour du kiosque à musique. Un « moment de conviviali­té » orchestré par Pierre-Paul Léonelli, président de la majorité municipale Nice Ensemble. Au menu de la soirée : buffet dînatoire, animation musicale et bien entendu socca. Un peu de politique, aussi ?

A défaut de collection­ner les mandats, Patrick Mottard est un auteur prolifique. Le président du PRG azuréen vient de signer sa huitième pièce de théâtre. La politique, comme toujours, y tient lieu de fil rouge, puisque Maria et le kiosque à musique met en scène une jeune Espagnole, « petite boule d’énergie au corps libre sous sa blouse grise », ayant émigré à Nice à l’époque du Front populaire, l’histoire s’achevant en Mai-. Membre de la commission de la Défense nationale, la députée marcheuse Alexandra Valetta-Ardisson s’est immergée pendant douze heures dans les différents services de la gendarmeri­e des Alpes-Maritimes. Co-rapporteur d’une mission d’informatio­n sur la cyberdéfen­se, elle a « notamment observé la cellule de renseignem­ent ainsi que celle d’identifica­tion criminelle, accompagné un peloton de surveillan­ce dans la vallée des Paillons et échangé avec des agents du centre opérationn­el de la gendarmeri­e en relation permanente avec la population via le  », n’a-t-elle pas manqué de faire savoir, assurant « avoir récolté des remontées de terrain qu’elle ne manquera pas de porter auprès des autorités compétente­s ». Du  avril au  mai, La République en marche a organisé sa grande marche pour l’Europe, opération de porte-àporte destinée à recueillir le ressenti et les propositio­ns des citoyens sur l’Europe. Enis Sliti, référent de LREM , en a dressé le bilan comptable pour les Alpes-Maritimes. « Nous avons frappé à   portes, organisé plus d’une trentaine d’événements et fait remplir  questionna­ires. C’est un succès militant, qui prouve la mobilisati­on des marcheuses et marcheurs des Alpes-Maritimes. C’est aussi le succès d’une méthode : celle de l’écoute méticuleus­e du terrain. Nous avons refusé la facilité, et privilégié l’écoute réelle, sans concession. » A l’échelle nationale, cette grande marche a permis de recueillir   questionna­ires. Le diagnostic qui en sera tiré, et nourrira le projet de LREM aux européenne­s de , sera présenté dans les semaines à venir. Après le vote à l’Assemblée d’une loi agricultur­e et alimentati­on qu’il juge, comme d’autres, par trop vidée de sa substance, Laurent Lanquar, délégué d’EELV , dit maintenant « attendre l’heure de vérité de Nicolas Hulot », regrettant « un tournant du mandat et l’avènement du Président des lobbies ». Comme cela lui avait été promis lorsqu’il a adhéré au CNIP l’an dernier, le conseiller régional Olivier Bettati vient d’être élu vice-président du Centre national des indépendan­ts et paysans, sur propositio­n de son président Bruno North. Bettati devient plus précisémen­t quatrième vice-président du parti, derrière Hervé Lucbéreilh, François Lebel et Jean-Nicolas Boullenois. Debout La France Alpes-Maritimes organise une conférence-débat sur l’éthique en politique, intitulée « Dérives financière­s et complicité politique : l’addition pour le citoyen », ce vendredi  juin à  h au forum Jorge François, , rue Cronstadt à Nice. Elle sera co-animée par l’avocat Thierry Giorgio, délégué national à la Justice de Debout la France, et par Stéphanie Gibaud, lanceuse d’alerte qui a mis en exergue les pratiques d’évasion fiscale au sein de la banque UBS dont elle était employée. Lauréate du prix Le groupe d’action Vésubie insoumise a organisé, à Roquebilli­ère, un débat baptisé « De l’assiette au champ », auquel ont participé, entre autres, des membres de la Confédérat­ion paysanne et Daniel Le Blay, adjoint au maire de Mouans-Sartoux. Un film a mis en exergue « la baisse importante du nombre de paysans subissant de plein fouet la pression foncière, ainsi que la dépendance alimentair­e de plus en plus grande de la vallée de la Vésubie qui mise sur le tout-tourisme », souligne Jérôme Evain, porte-parole local de La France insoumise, qui rappelle la volonté de cette dernière de « promouvoir les circuits courts, de privilégie­r l’agricultur­e bio et de préserver un revenu décent pour les agriculteu­rs ». Rapporteur pour avis du budget du tourisme à l’Assemblée nationale, le député LR Eric Pauget a interrogé Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’Etat chargé du Tourisme, sur le budget alloué à la promotion touristiqu­e du pays en . Et il a été globalemen­t convaincu. « Le ministre s’est montré rassurant en s’engageant à pérenniser les recettes d’Atout France (l’organisme chargé de promouvoir la destinatio­n française). Je reste néanmoins vigilant et attentif quant aux moyens déployés pour assurer la promotion de nos territoire­s. Car cette promotion est un élément absolument essentiel pour notre économie, nos emplois, nos territoire­s. Sans une promotion adaptée et efficace, nous n’atteindron­s pas l’objectif de cent millions de visiteurs en . » Après plusieurs années de lobbying intensif de la Région à Bruxelles, l’axe Marseille - Vintimille - Gênes vient d’être reconnu « corridor européen de transport » par l’Europe. Cela vous fait une belle jambe ? Cette annonce intervenue cette semaine a pourtant fait bondir de joie le président de la Région, Renaud Muselier et son vice-président aux Transports, Philippe Tabarot, qui s’est beaucoup investi pour ce résultat. « Derrière cette reconnaiss­ance technique qui peut sembler anodine, éclaire-t-il, s’active un levier de financemen­t de nos infrastruc­tures de transport à des niveaux inégalés. Cela permettra notamment de soutenir la Ligne nouvelle Paca et le projet pilote national ERTMS, exploité sur la ligne ferrée Marseille - Nice, qui générera également des gains de temps. » Désormais, tous les dossiers qui relèveront du tronçon Marseille Gênes seront ainsi prioritair­es pour bénéficier de fonds européens. « C’est un changement de dimension incroyable, qui nous rend éligibles à plusieurs milliards d’euros ces dix prochaines années », abonde Renaud Muselier, aux anges. TH. P. Ce très cher pays marche parfois sur la tête. Il suffit, pour s’en convaincre, de se balader ces temps-ci du côté de Juan-les-Pins. Alors que l’été s’apprête à darder ses caresses de feu, plusieurs plages offrent un visage post-tsunami. Selon la formule consacrée, c’est Beyrouth ! Comment a-t-on pu en arriver à un tel invraisemb­lable chaos ? A l’origine, le décret plage de , destiné à limiter les concession­s et à bannir les installati­ons pérennes en béton de nos rivages. Une mesure uniforme, ne tenant aucun compte des spécificit­és territoria­les, que nos gouvernant­s ont eux-mêmes jugé utile de ne pas appliquer de façon abrupte au départ. Il n’en fallait pas plus pour persuader les plagistes qu’ils allaient pouvoir s’affranchir de la loi et camper ad vitam aeternam sur leur bâti. Coupable légéreté, que certains paient aujourd’hui cash, pour s’être risqués à aller trop loin dans le défi de l’Etat. Ce dernier ayant compris qu’il lui fallait asseoir un minimum son autorité, le laisser-faire a fini par céder la place à la répression. La justice, les bulldozers ensuite, sont entrés en action. Au pire moment. A l’aube de la grande glane estivale, voilà donc comment un pan essentiel de l’économie se retrouve provisoire­ment sur le carreau, à Juan et ailleurs, sacrifié sur l’autel de nos raideurs administra­tives autant que caractérie­lles. Un foutu naufrage collectif.

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