Nominations chez les magistrats monégasques et affaires renvoyées
Le prince Albert II vient de promulguer des ordonnances concernant trois magistrats monégasques. Il s’agit de : M. Jérôme Fougeras Lavergnolle, premier juge au tribunal de première instance, est nommé vice-président; M. Sébastien Biancheri, premier juge au tribunal de première instance, est également nommé vice-président; Mme Cyrielle Colle, substitut du procureur général, est nommée premier substitut. Nos félicitations.
Une affaire d’extorsion de fonds renvoyée
L’affaire porte sur une tentative d’extorsion de fonds de quelque 4 700 000 euros, concernant le plus gros employeur privé de la Principauté. Aux commandes, un quadragénaire britannique, avocat de profession, qui a occupé la fonction de juriste au sein de cette société. En février 2012, il suspecte des faits de corruption à l’échelle internationale. Il n’est pas d’accord avec sa boîte dans la manière de gérer l’affaire. En mars 2013, il se propose de communiquer des informations sur cette affaire si on ne lui remet pas une somme d’argent conséquente. Au moment d’évoquer l’infraction, le président Jérôme Fougeras Lavergnolle note une erreur procédurale dans ce dossier de délinquant en col blanc. In fine, il renvoie le ministère public à mieux se pouvoir.
Il est en prison: prévenu à reciter
C’est un voleur. Dans la nuit du 18 au 29 décembre 2016, vers 23 heures, cet Algérien de 28 ans avait été repéré au sous-sol de l’immeuble « Le Bermuda ». Il était ressorti peu après avoir forcé la porte d’une cave, muni d’un sac à dos. À l’audience, le magistrat Fougeras Lavergnolle commente l’absence du prévenu : « Il est actuellement détenu à la maison d’arrêt de Nice depuis le 13 décembre 2017. Sa sortie est prévue pour le 13 juillet 2019. Son casier judiciaire français est extrêmement chargé avec dix-huit vols mentionnés. Il n’y a aucun retour. Est-ce que la convocation lui a bien été remise par le vaguemestre ? » Le ministère public rappelle qu’en détention, cet individu a tout de même les moyens d’écrire et de contacter les services judiciaires de la Principauté. Toutefois, le président, fervent du débat contradictoire, estime qu’il serait bon de reciter le prévenu. L’affaire a été reportée à une date ultérieure.