« Les bons sentiments ne régleront pas le problème »
« Nice peut se retrouver exposée à double titre. Parce que c’est un port, et parce que l’attitude méprisante d’Emmanuel Macron pourrait conduire nos voisins italiens à ouvrir les frontières à Vintimille. Plusieurs milliers de migrants risqueraient alors d’arriver d’un seul coup en France. » Éric Ciotti persiste et signe. Le député LR niçois fustige les leçons de morale de la France à l’Italie, « qui ne peut supporter seule la gestion des migrants ». Partant du constat
que « dès qu’un migrant pose les pieds en Europe, il est quasi certain d’y rester de façon définitive », il propose deux axes
d’action : « D’abord bloquer les départs sur les côtes libyennes. Et, parmi les migrants qui arrivent en Europe, distinguer les réfugiés et demandeurs d’asile économiques et renvoyer ceux qui ne relèvent pas du statut de réfugié ».
La position de l’Italie va, pense-t-il, générer un choc salutaire.
« Le fonctionnement actuel a provoqué 10 000 morts en Méditerranée ces dernières années. L’Europe doit installer des hotspots dans les zones de départ et d’arrivée pour vérifier la réalité du statut de réfugié. Sous mandat de l’ONU, il faut empêcher le départ des bateaux de passeurs. Et s’ils ont pris la mer, les arraisonner et les ramener sur les côtes de départ. L’Europe doit aussi se substituer aux ONG par une flotte d’intervention et de secours. C’est en Afrique même qu’il faut agir. Et si on exige de la Tunisie qu’elle assume pleinement ses responsabilités, on aura déjà arrêté 80 % des flux migratoires. Ce ne sont pas les bons sentiments qui régleront le problème, mais la fermeté. »