Moustique tigre: l’été sera-t-il piquant?
De tous les quartiers, des riverains alertent sur la prolifération de cet insecte, qui peut sévir de jour comme de nuit. La meilleure arme demeure la prévention, rappellent les spécialistes
Depuis plusieurs années, je ne peux plus sortir dans mon jardin en cette période de l’année, ou alors armé de ma bouteille de vinaigre blanc pour aller arroser mes plantes, car je me fais piquer de tous les côtés ! » s’enflamme Jean-Pierre Doron. Cet habitant des Résédas, dans le haut Careï, est infesté de moustiques tigres depuis deux mois et note qu’ils sont particulièrement nombreux cette année. «Pas étonnant», rétorque Franck Roturier, chef des espaces verts de la ville, au regard des conditions climatiques actuelles. L’humidité ambiante due à une pluviométrie abondante est le facteur idéal pour la prolifération de celui qui porte le nom scientifique de « Aedes albopictus ». «Pour qu’une seule larve de moustique vive, il lui faut de l’eau, même la plus infime goutte dans une capsule de soda suffit à son développement » explique le jardinier, qui n’a qu’un maître mot : la prévention.
Sur les collines et au bord de mer !
«Les gens se plaignent des moustiques tigres, mais ils doivent apprendre à supprimer toutes sortes de récipients d’eau stagnante, qui sont autant de nurseries douillettes» pour cet insecte aux rayures noires et blanches. Apparemment, le moustique tigre a trouvé ses aises sur les hauteurs de la ville, il aime aussi les vallons et le bord de mer, mais surtout là où les balcons sont florissants! «C’est l’Entente interdépartementale de démoustication (EID Méditerranée, NDLR) qui intervient sur ce problème et est habilitée à répondre à toutes les questions, mais il nous arrive de nous déplacer ponctuellement chez des particuliers et de faire un tour aux abords de leur immeuble ou de leur maison. On détecte souvent le foyer d’infestation très vite: les vases ou pots avec stockage d’eau, ce peut être un pneu à l’abandon dans un jardin, un sac-poubelle fermé mais avec des replis, des avaloirs encombrés…» explique Franck Roturier, ajoutant qu’il peut agir sur les larves avec des granules de Bacille de Thuringe (produit biologique utilisé pour ses propriétés insecticides), mais en aucun cas par traitement chimique. «On tuerait les autres insectes bénéfiques ! », et surtout la ville a une certification bio pour le traitement de ses espaces verts. Alors, le respect de quelques consignes (lire ci-contre) peut faire la différence !
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