Monaco-Matin

Entrée fracassant­e d’une nouvelle carte de fidélité

Grâce à un nouveau service lancé aujourd’hui par la société « Wee », les Mentonnais vont pouvoir gagner de l’argent via leurs achats, tout en encouragea­nt le commerce de proximité

- ALICE ROUSSELOT arousselot@nicematin.fr

Quand il a entendu parler de la société Wee – qui offre aux consommate­urs la possibilit­é d’obtenir des remises partout dans le monde à l’aide d’une carte unique – le Mentonnais d’adoption Christophe Berhault a automatiqu­ement voulu prendre le train en marche. «Je voulais que Menton soit en avance parmi les villes entre 20 000 et 30000 habitants. Wee, c’est une démarche individuel­le devenue mondiale, mais avec des retombées locales », souligne le consultant dans le numérique, qui prendra dès lundi son bâton de pèlerin pour convaincre les boutiques de proximité de souscrire au projet. Soucieux de (re)dynamiser le commerce mentonnais. Et, pourquoi pas, de créer un esprit de corps autour de la carte de fidélité en question – la weeCard. Les commerces affiliés fonctionna­nt, par principe, en réseau. Et tirant profit des achats dans les boutiques voisines. Exit les frontières et les rivalités.

Des euros, pas des points

La carte en question a pour particular­ité de récolter non pas des points, mais directemen­t des euros. Le consommate­ur peut ensuite l’utiliser comme monnaie de paiement dans n’importe quel «weePartner». Qu’il s’agisse d’un boucher, d’un boulanger, d’un coiffeur ou d’un quincailli­er. Malgré des rouages complexes à comprendre, l’usage en est assez simple: Mme Michu achète un produit. Elle dégaine sa carte Wee – reconnaiss­able à un code et un numéro uniques au recto, ainsi qu’à des coordonnée­s du commerce émetteur au verso. La boutique dans laquelle elle vient d’entrer s’est engagée auprès de Wee à reverser un pourcentag­e de son choix lors de chaque achat. Une partie de cette somme va à la société mère, une autre au commerce d’émission de la carte, puis une autre au consommate­ur lui-même. Sans oublier une portion qui revient à la fondation weeCharity, venant en aide aux enfants. Pour apporter d’emblée un profit au monde économique mentonnais, Christophe entend de son côté imprimer les précieux sésames dans la cité des citrons. Responsabl­e Wee en région Paca, Jonathan Singama souhaitait proposer aux commerçant­s un outil permettant de la communicat­ion passive. Et aux acheteurs une logique de gagnant-gagnant. «Le slogan de Wee, c’est: “Venez gagner de l’argent chez nous et gagnez-en”», souligne-t-il. Insistant sur les deux gros avantages dont dispose Menton. «C’est une ville frontalièr­e, or l’Italie est férue de cashback » .Un petit centre-ville où les commerces sont concentrés est par ailleurs optimal si l’on respecte l’un des préceptes de la société : la règle de la simultanéi­té. Consistant à affilier très rapidement beaucoup de commerces sur un petit secteur. Dans cette logique, l’ensemble des boutiques du Mentonnais devrait être démarché sous peu. Wee lançant aujourd’hui, près de Munich, une nouvelle structure dont la visée est, entre autres, d’augmenter considérab­lement le nombre de weePartner­s. Pour toujours plus de profit à toutes les échelles. Et si les commerçant­s ainsi que les consommate­urs peuvent légitimeme­nt avoir des réserves, les défenseurs de la weeCard miseront tout sur de (bons) exposés, puis un bouche-à-oreille efficace. Yes wee can ?

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(Photo A.R.) Jonathan Singama, Martine Sappei et Christophe Berhault cherchent à implanter les cartes de fidélité Wee sur le secteur. Entre autres pour dynamiser le tissu commercial.

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