Une technologie qui pourrait être davantage utilisée
La carte de fidélité dont il est question s’ancre en fait dans la grande tendance des « blockchains ». Un terme d’informaticien qui peut hérisser le poil de certains, mais recèle de véritables avantages. Dans la mesure où il s’agit d’une technologie de stockage et de transmission – que l’on ne peut ni perdre ni trafiquer – qui fonctionne en open
source. Comprendre : un programme dont les codes sont ouverts gratuitement pour l’utilisation ou la duplication. On connaît avant tout les blockchains pour les transactions monétaires virtuelles : bitcoin et autres cryptomonnaies. Mais les applications sont bien plus variées. Son principal bienfait étant de permettre de squeezzer des tiers de confiance, à l’instar des banques – dont l’image a été sérieusement écornée avec la crise des subprimes. On peut notamment utiliser la blockchain en tant que registre : elle assure alors une meilleure traçabilité des produits et des actifs – pourquoi pas pour des produits très locaux, tels que le citron de Menton. Ou pour concevoir des « smart contracts », des programmes qui exécutent automatiquement les conditions et termes d’un contrat, sans nécessiter d’intervention humaine une fois démarrés. Christophe Berhault travaille ainsi à l’appliquer localement à des contrats d’assurance. Qui fonctionneraient… 24 h/24. Sans risque de recevoir un recommandé trop tard ou qu’un mail important ne soit pas envoyé.
Déjà des jalons localement
«Dans l’immobilier les gains correspondent généralement à un pourcentage du prix de vente, quel que soit le temps pris, la complexité du dossier etc. Des agences à Roquebrune reversent déjà de l’argent si la transaction s’est bien passée, si la communication
des documents a été bonne etc. Il ne manque plus qu’à “câbler” cette pratique pour qu’on
soit dans de la blockchain », souligne Christophe. Insistant sur les pistes infinies qu’offre cette technologie. Certains analystes (optimistes) allant jusqu’à affirmer que 10 % du PIB passera par la blockchain d’ici à 2025. Autre exemple : le réseau social Facebook, qui est en train d’être réécrit sur une blockchain. « De cette manière, si je suis intéressé par “Tu sais que tu as vécu à Menton quand…”, je pourrai cliquer sur un pictogramme qui me permettra d’accéder uniquement au groupe. Sans passer par la case Facebook », détaille le spécialiste. Persuadé que cette technologie dématérialisée peut plus que jamais apporter au marché local.