Tollé après des prières
La classe politique est montée au créneau, hier, après des débordements de la fête de la fin du Ramadan. Les musulmans affirment qu’ils avaient demandé le palais des expos, en vain
Près d’un millier de musulmans qui prient sur un parking de l’Ariane. Des hautparleurs qui diffusent la prière de l’Aïd-el-Fitr sur le parvis de la mosquée de Roquebillière, toujours à Nice-Est. Des fidèles par centaines sur le trottoir en centre-ville. Des dizaines de plaintes de riverains jusqu’à La Trinité (lire page suivante). Les débordements de la fête de la rupture du jeûne marquant le terme du mois sacré de Ramadan, font polémique à Nice. Et ont suscité un tollé de la classe politique. « Je condamne avec la plus grande fermeté les prières de rue qui sont organisées à l’Ariane depuis 6 h ce vendredi matin. Les lois de la République doivent être respectées partout », a twitté Christian Estrosi.
« Je suis et continuerai à être intransigeant »
Et le maire de développer, en soirée, dans un communiqué : « Cette fête est un moment important pour les musulmans et je reste particulièrement attaché à ce que chacun puisse pratiquer son culte librement et dignement. C’est d’ailleurs pourquoi dès 2008, j’ai souhaité mettre aux normes et rendre dignes les lieux de culte. Pour répondre à la demande des habitants des quartiers Ouest, j’ai signé (...) une convention avec l’association Centre cultuel des musulmans de Nice-la Fraternité qui pose les bases de la construction d’un nouveau lieu de culte pérenne. Comme je l’ai toujours fait, je reste à l’écoute de la communauté musulmane. » Cependant, ajoute Christian Estrosi, « aujourd’hui, rien ne peut justifier que l’on trouble ainsi l’ordre public et la quiétude des riverains. Ces nuisances sonores, les occupations du domaine public ainsi que les stationnements anarchiques sur la voie publique, sont inacceptables ! Je suis et continuerai à être intransigeant ! »
« Le palais des expos n’était pas disponible »
Le conseiller régional Philippe Vardon, responsable niçois du Rassemblement national (ex Front national), est également monté au créneau sur Twitter : « Prière de rue géante dans le quartier de l’Ariane. Plusieurs centaines de personnes, et l’appel à la prière balancé par une sono. Il faut faire cesser ces provocations. » De son côté, l’imam Otmane Aissaoui se défend de « toute provocation » et appelle à ne pas « créer
de polémique inutile ». Le responsable de l’Union des musulmans des Alpes-Maritimes (Umam) assure avoir « demandé, il y a trois (Lire page suivante)