Monaco-Matin

GP de France : plus de M € de retombées

Une table ronde à la CCI Nice-Côte d’Azur a précisé les enjeux économique­s et a levé un peu le voile sur les négociatio­ns qui ont permis le retour de la compétitio­n de F1 au Castellet

- R. D.

On sera au-delà de l’estimation à 68 millions de retombées liées au Grand Prix de France sur le circuit Paul Ricard, a insisté Jean-Pierre Savarino qui participai­t vendredi à la table ronde organisée à Nice dans les salons de la CCI NiceCôte d’Azur. Le président de la CCI Nice-Côte d’Azur en a livré la raison : « L’étude d’impact économique qui date d’un an et demi avait fixé le déroulemen­t de la compétitio­n en septembre, or le 26 juin va être plus favorable en terme de fréquentat­ion. En plus des retombées économique­s, il y a l’image : nous bénéficier­ons de la résonance mondiale, des retransmis­sions ». «En terme d’image, c’est gagné ! » s’est également exclamé, Philippe Renaudi, président de l’Union pour l’entreprise (UPE) des AlpesMarit­imes. Cet engouement était partagé par le président de la CCI du Var, Jacques Bianchi.

Les hôteliers comblés

Le débat animé par Denis Carreaux, directeur des rédactions du groupe NiceMatin, a permis de cerner les premiers indices économique­s. Et ceux de l’hôtellerie sont favorables. Le président de la Fédération NiceCôte d’Azur, Denis Cipollini a évoqué « des retombées magnifique­s, des séjours longs, et cinq années de bonheur pour les établissem­ents installés dans un périmètre large autour du circuit ». Toujours au plan économique, le développem­ent d’entreprise­s de la filière automobile sur le plateau de Signes, grâce au retour du Grand Prix de France (déplacé à MagnyCours en 1991 et absent depuis dix ans) a été évoqué. Christian Estrosi, président de la Métropole Nice Côte d’Azur et organisate­ur en tant que président du groupement d’intérêt public (GIP) Grand Prix de France, a donné la mesure de l’événement avec un chiffre : « Les tribunes de Paul Ricard peuvent accueillir 65 000 spectateur­s ».

La poignée de main de Bernie Ecclestone

Le maire de Nice avait auparavant insisté sur «le parcours du combattant qui a permis le retour du Grand Prix de France» et sur « le rôle déterminan­t joué par le patron de l’écurie McLaren ». Il s’agit d’Eric Boullier qui participai­t également au débat. Il a d’ailleurs pu lever une partie du voile en révélant le déroulemen­t de l’entrevue cruciale avec les décideurs de Formula One Management, autorité de la Formule 1 : « Après une dizaine de minutes de discussion, Bernie Ecclestone s’est levé et est allé échanger une poignée de main avec Christian Estrosi. Le contrat était signé, à l’ancienne. » Mais le président du GIP Grand Prix de France s’est révélé être un négociateu­r âpre. « Le contrat est valide pour cinq ans, or le modèle économique de la F1 va devoir évoluer. Nous allons rediscuter rapidement pour obtenir des conditions plus avantageus­es », a glissé Christian Estrosi lors des conclusion­s.

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(DR) A une semaine du départ du Grand Prix de France sur le circuit Paul Ricard, une table ronde organisée par la CCI Nice-Côte-d’Azur a permis d’évoquer les enjeux économique­s.

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