Alpes-Maritimes : routes concentrent % des tués
Un maximum de décès sur très peu de voies : c’est une particularité de l’accidentologie du département, selon une étude révélée par le JDD. Des voies concernées par la limitation à 80km/h
Le gouvernement, lui, n’a pas levé le pied sur cette réforme... Le décret d’application abaissant de 90 km/h à 80 km/h la vitesse maximale autorisée sur 400 000 kilomètres de routes secondaires a été publié hier au Journal officiel. Pour une mise en application au 1er juillet, après des mois de controverse. Cette limitation de vitesse s’appliquera sur les routes secondaires à double sens sans séparateur central (sans muret, sans glissière, NDLR). Ce qui représente environ 40 % du réseau routier français.
Réduire la mortalité routière
Objectif du gouvernement : réduire la mortalité routière qui, après le plus-bas historique de 2013 (3 427 morts), était repartie à la hausse entre 2014 et 2016. Une tendance qui s’est toutefois inversée l’an dernier : 3684 tués sur les routes, - 1,4 % par rapport à l’année 2016. Hier, le Journal du dimanche a révélé les résultats d’une enquête de longue haleine menée pour le compte de la Ligue contre la violence routière par le professeur Claude Got. Ce spécialiste de l’accidentologie a dressé, département par département, la carte des routes à la mortalité la plus élevée. Il livre le résultat de l’analyse de la mortalité sur les voies hors agglomération et hors réseau autoroutier pendant 10 ans, de 2006 à 2015, essentiellement des routes départementales et nationales. Dans les Alpes-Maritimes, les 14 voies où a été recensé le plus grand nombre de tués, représentant seulement 11% de la longueur totale des routes sans séparateurs médian, concentrent 52% des tués (lire ci-contre). «La géographie du département est très particulière avec une densité de population élevée en bordure de mer, avec une desserte assurée par une autoroute (souvent saturée) et de nombreuses voies. L’arrière-pays est moins dense, à la fois en matière de population et de voies. Le résultat est une proportion relativement faible du pourcentage de voies où on observe un nombre élevé de décès », a commenté le professeur Claude Got, dans le JDD. Sur la période étudiée, il y a eu 141 tués dans les Alpes-Maritimes sur les voies sans séparateur médian.