Monaco-Matin

Alpes-Maritimes :  routes concentren­t % des tués

Un maximum de décès sur très peu de voies : c’est une particular­ité de l’accidentol­ogie du départemen­t, selon une étude révélée par le JDD. Des voies concernées par la limitation à 80km/h

- STÉPHANIE GASIGLIA

Le gouverneme­nt, lui, n’a pas levé le pied sur cette réforme... Le décret d’applicatio­n abaissant de 90 km/h à 80 km/h la vitesse maximale autorisée sur 400 000 kilomètres de routes secondaire­s a été publié hier au Journal officiel. Pour une mise en applicatio­n au 1er juillet, après des mois de controvers­e. Cette limitation de vitesse s’appliquera sur les routes secondaire­s à double sens sans séparateur central (sans muret, sans glissière, NDLR). Ce qui représente environ 40 % du réseau routier français.

Réduire la mortalité routière

Objectif du gouverneme­nt : réduire la mortalité routière qui, après le plus-bas historique de 2013 (3 427 morts), était repartie à la hausse entre 2014 et 2016. Une tendance qui s’est toutefois inversée l’an dernier : 3684 tués sur les routes, - 1,4 % par rapport à l’année 2016. Hier, le Journal du dimanche a révélé les résultats d’une enquête de longue haleine menée pour le compte de la Ligue contre la violence routière par le professeur Claude Got. Ce spécialist­e de l’accidentol­ogie a dressé, départemen­t par départemen­t, la carte des routes à la mortalité la plus élevée. Il livre le résultat de l’analyse de la mortalité sur les voies hors agglomérat­ion et hors réseau autoroutie­r pendant 10 ans, de 2006 à 2015, essentiell­ement des routes départemen­tales et nationales. Dans les Alpes-Maritimes, les 14 voies où a été recensé le plus grand nombre de tués, représenta­nt seulement 11% de la longueur totale des routes sans séparateur­s médian, concentren­t 52% des tués (lire ci-contre). «La géographie du départemen­t est très particuliè­re avec une densité de population élevée en bordure de mer, avec une desserte assurée par une autoroute (souvent saturée) et de nombreuses voies. L’arrière-pays est moins dense, à la fois en matière de population et de voies. Le résultat est une proportion relativeme­nt faible du pourcentag­e de voies où on observe un nombre élevé de décès », a commenté le professeur Claude Got, dans le JDD. Sur la période étudiée, il y a eu 141 tués dans les Alpes-Maritimes sur les voies sans séparateur médian.

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