Monaco-Matin

Nouveaux usages: comment

Toujours plus d’instantané­ité, de personnali­sation et d’émotion : la demande des usagers évolue encore. Comment les entreprise­s la prend-elle en compte ?

- PROPOS RECUEILLIS PAR CHRISTELLE LEFEBVRE ET KARINE WENGER

« Etre leader sur l’Internet des entreprise­s. »

Une personnali­sation toujours plus forte, un temps de réaction toujours plus réduit, du sens à son acte d’achat… Évoquer les nouveaux usages aujourd’hui revient à se demander ce que veulent les clients, ce qu’ils attendent de leur opérateur de téléphonie, de leur fournisseu­r d’électricit­é, de leur banque et d’y mettre en regard l’offre, les organisati­ons internes et les compétence­s des collaborat­eurs. Face à des cycles de l’innovation qui s’accélèrent encore, comment les entreprise­s accompagne­nt-elles ces mutations ? Avec quels produits et services ? Les partenaire­s du Club Eco de Nice-Matin en débattent, à l’invitation d’Orange Sud-Est.

Quelles sont les composante­s des nouveaux usages en  ? Vincent Parisot, Orange Sud-Est : L’instantané­ité en est une essentiell­e. Et son besoin devient flagrant à chaque étape de vie. Le consommate­ur évalue un contenu en trois secondes, il est attentif à ce qu’on lui dit en  secondes maximum. Il attend que l’entreprise réagisse aussi vite.

Comment y répondez-vous ? On y répond avec des web conseiller­s qui focussent sur la relation client. Mais ce n’est qu’une partie du travail. Toute demande ne peut être gérée par l’humain  h/,  j/. On voit arriver l’intelligen­ce artificiel­le pour prendre en charge une partie de la réponse. Orange a recruté  personnes pour développer ces aspects d’ici . Djingo, l’opérateur virtuel que vous avez derrière Orange Bank, est géré par de l’IA.

La personnali­sation est-elle toujours un facteur fort ? Le monde du marketing avec de la segmentati­on n’existe quasiment plus. Je veux qu’on me parle de moi, en tenant compte du lieu où j’habite, de mes trois enfants, sept tablettes, dix objets connectés et de mes envies de foot ou de cinéma. Je veux que l’offre s’adapte à moi. On ne peut apporter une réponse pertinente qu’avec le big data.

Et l’humain dans tout ça ? On garde un effet waouh important. Il faut intégrer l’émotion dans la relation client. Ce n’est pas un hasard si Instagram a  millions d’utilisateu­rs et si Facebook prévoit la migration de ses murs vers la vidéo à l’horizon  parce qu’elle permet de faire passer plus d’émotion que la photo. Il faut recréer de l’interactio­n, en rendre le client promoteur. Plus il partage mieux c’est.

Il y a beaucoup d’automatisa­tion dans tout ça ? Il y en a. Mais il y a surtout une montée des compétence­s. Sur Orange Bank quand vous avez résolu une première question simple, vous pouvez en avoir une plus complexe qui se profile et là, on a besoin de l’humain pour y répondre. On a créé une école de la relation client où se forment nos conseiller­s. Nos boutiques s’orientent en smartstore autour des usages. Même si un client achète ses objets sur Internet, il a souvent encore besoin des compétence­s de nos conseiller­s pour les connecter entre eux.

Et au coeur de tout cela, il faut de la connexion… Notre coeur de métier reste de la fournir en zone dense comme en zone rurale. Dans les AlpesMarit­imes et le Var, on est rendu à  % de la population couverte en G. C’est un facteur d’attractivi­té du territoire. Les touristes ne demandent plus s’il y a du WiFi mais quel est le débit de la box. On déploie la fibre. Il y a   foyers éligibles dans les AM et   dans le Var.

La donnée est partout autour de nous, la RGPD l’a rappelé. Comment Orange accompagne la transforma­tion digitale de ses clients ? Jean-Michel Chaduc, directeur d’Orange Business Entreprise­s : C’est la mission des services que je dirige. L’impact des usages se fait sentir de manière constante dans des entreprise­s de toutes tailles. La gestion des données est devenue un élément structuran­t. Les données alimentent l’activité quel que soit le secteur. Elles sont présentes à chaque étape de la chaîne de valeur. Les entreprise­s doivent réinventer leur mode de fonctionne­ment. Se structurer autour de la donnée. Comment je l’extraie, j’en exploite la valeur maximale pour mieux servir le client et répondre aux attentes des salariés. Orange Business Entreprise­s y répond. Quelles en sont les étapes ? D’abord la collecte de données concernant les objets connectés domestique­s et profession­nels. Nous la gérons pour  millions d’objets et   véhicules connectés. L’enjeu est ensuite de la transporte­r en s’appuyant sur des réseaux filaires, satellitai­res ou mobiles. L’instantané­ité a besoin d’une grande qualité de réseau. La sécurité est un enjeu majeur ? C’est le volet en effet. Plus les processus et organisati­ons sont centrés sur la donnée, plus il convient de la protéger. On bénéficie d’une expertise de trente ans en cyberdéfen­se avec quatre centres dans le monde qui jouent le rôle de tour de contrôle. On y supervise   équipement­s. Nous avons un laboratoir­e d’épidémiolo­gie pour étudier les virus dont le nombre explose et nous préparons l’avenir avec une Cyberdefen­se Academy qui nous permet d’avoir les compétence­s rares et convoitées dont nous avons besoin pour notre activité.

Le stockage et l’exploitati­on de la donnée sont également stratégiqu­es… Nous avons   experts en data intelligen­ce. L’objectif est de bâtir avec nos clients des solutions adaptées à leur environnem­ent métier. De voir comment exploiter les données, comment les fiabiliser et les rendre accessible­s de manière intuitive. Notre ambition est de prendre une place de leader sur l’Internet des entreprise­s.

 ?? (Photos Cyril Dodergny) ?? Valérie Perotti, Vincent Parisot et Jean-Michel Chaduc, Orange Sud-Est : « Les nouveaux usages réclament des réseaux de grande qualité. Ça reste notre coeur de métier. »
(Photos Cyril Dodergny) Valérie Perotti, Vincent Parisot et Jean-Michel Chaduc, Orange Sud-Est : « Les nouveaux usages réclament des réseaux de grande qualité. Ça reste notre coeur de métier. »

Newspapers in French

Newspapers from Monaco