Monaco-Matin

Le haut fonctionna­ire était trop ivre pour conduire

- J.-M.F.

Le tribunal correction­nel ne semble pas impression­ner le prévenu. Il comparaît pour rébellion, outrages et ivresse. Pourtant, cet agent de fabricatio­n, résidant à Castillon, avait intérêt à faire profil bas avec la série d’infraction­s commises le  juin , au cours de l’apéro-concert organisé sur la place d’Armes par la Fondation Flavien. Vers  h, une dame alerte un agent de la Sûreté publique sur la présence d’un homme fortement alcoolisé. Aussitôt, le fonctionna­ire s’approche de l’intéressé pour le contrôler. Il raconte la suite : « Nous avons essayé de calmer ce quadragéna­ire. Il s’est montré nerveux au moment de son interpella­tion. Pareil comporteme­nt pouvait perturber l’action de l’associatio­n. Il m’a blessé à l’épaule au moment de le menotter ! » Le président Jérôme Fougeras-Lavergnoll­e veut des explicatio­ns. « Vous aviez une alcoolémie de , mg/l. Vous aviez déjà eu des problèmes en France. Pourquoi avoir un Laguiole en poche ? » Le prévenu estime avoir bu sans s’en apercevoir. « Tout cela est la faute à la boisson. Je ne pensais pas mes insultes… Quant au couteau, il me sert à faire mon sandwich. » À l’heure des réquisitio­ns, le premier substitut Olivier Zamphiroff se fait sévère : « Ce personnage se présente comme un autre que lui-même afin de s’extraire de la réalité. Il a le profil du délinquant et plusieurs mentions sur son casier français. C’est inadmissib­le de sombrer dans l’alcool, les outrages et la rébellion. N’attendez pas que je gomme ses antécédent­s. Prononcez trois mois avec sursis et surtout ne restez pas dans la symbolique. » Le tribunal a compris le message. La peine sera de quatre mois, toujours assortie du sursis, avec  € d’amende pour l’ivresse et la somme de  € pour la partie civile.

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