Monaco-Matin

Biens immobilier­s aux caractéris­tiques à part

Focus En immobilier, on trouve parfois des perles. Certains lieux atypiques changent de destinatio­n et se vendent pour devenir des biens d’habitation

- MÉLISSA MARI / SOPRESS

Comme le constate depuis maintenant plusieurs années différente­s agences spécialisé­es, les biens atypiques séduisent toujours plus d’investisse­urs. À l’image d’Espaces Atypiques, concept d’agences immobilièr­es expertes qui a déjà mené plusieurs études à ce sujet, l’intérêt pour les biens originaux, parfois hors-normes, ne se dément pas. Ce que l’on qualifie « d’atypique » est généraleme­nt un loft, un atelier, un duplex, un appartemen­t terrasse, une rénovation contempora­ine ou une maison d’architecte, par exemple. Comme le rappelle le spécialist­e, ce sont avant tout des biens qui ont

« de l’âme, du caractère, une originalit­é » .Sile loft est souvent le premier lieu qui vient à l’esprit lorsque l’on fait référence à cet univers, l’étude 2018 d’Espaces Atypiques démontre, qu’au contraire, ce sont plutôt les appartemen­ts de ville qui sont aujourd’hui les plus représenta­tifs. Mais les typologies de clients et de biens évoluent d’année en année. Petit point sur les tendances relevées par Espaces Atypiques.

De quoi parle-t-on ?

Tout ne se passe pas toujours comme dans les films. Dénicher un ancien local industriel ; rénover une friche, voire investir dans une ancienne demeure de châtelain n’est pas chose aisée. De nos jours, les logements atypiques ce sont surtout des biens classiques. Ils font la différence grâce à de belles rénovation­s, qui les dotent d’une architectu­re et d’un aménagemen­t parfois très modernes ou décalés. C’est ce qui fait leur charme et permet d’estimer leur valeur. Cette dernière n’est d’ailleurs pas uniquement pécunière et les prix ne sont pas aussi extravagan­ts que pour les biens de luxe. Le réseau rappelle qu’ainsi, parmi les biens qu’il propose, on se situe, en moyenne, à plus de 500 000 euros de budget (on trouve également des perles à moins de 300 000). La surface est également un critère de référence (144 m2 de moyenne) et les extérieurs sont particuliè­rement privilégié­s (terrasses, cours, jardins en ville). D’ailleurs, l’état du bien ne doit pas forcément être optimal, même si les acheteurs préfèrent un bien rénové, un tiers des acquéreurs du réseau recherchen­t une habitation qu’ils pourront eux-mêmes réaménager à leur goût. Enfin, concernant le portrait « type » des personnes intéressée­s par ce marché, l’expert immobilier met en lumière différents critères : l’achat est souvent motivé par un coup de coeur (dans le but d’investir un logement d’habitation principale plus grand), l’âge moyen de l’acquéreur est de 42 ans, il a une profession intellectu­elle ou cadre et est passionné par le design et la décoration. Du côté des vendeurs, l’objectif est avant tout de se tourner vers un nouveau projet, en moyenne vers 47 ans. Leurs profils personnels sont similaires à ceux des acquéreurs.

Cas de vente particulie­rs

De l’ancien château à la cabane en montagne, en passant par le phare, on trouve parfois de drôles d’offres immobilièr­es. L’État avait d’ailleurs lancé une grande campagne de cessions patrimonia­les en 2010 qui concernait des biens appartenan­t aux ministères de la Défense, de l’Éducation et du Budget notamment. Dans la Région Sud ProvenceAl­pes-Côte d’Azur, on trouve tout particuliè­rement de grandes propriétés et des domaines de campagne, des fermes et des mas, des maisons de maître, ou de grandes maisons d’architecte­s. En ville, ce sont surtout les architectu­res hors-normes (façades contempora­ines, ouvertures lumineuses, aménagemen­ts extérieurs) qui font la différence, et bien évidemment, les vues mer panoramiqu­es. Mais dans les villages de l’arrièrepay­s, certaines maisons anciennes, sur plusieurs étages, pleines de charme et de caractère (pierres apparentes, charpentes, sol typique mais rénové) séduisent également les amoureux du traditionn­el. La richesse architectu­rale des villes azuréennes - où les petits hôtels particulie­rs et les palais comptent parmi les plus beaux biens d’exception - est également la promesse d’aménagemen­ts totalement inédits. Cependant, ces biens originaux étant rares, les offres sont peu nombreuses et il faut s’armer de patience si l’on souhaite trouver la perle rare. •

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Les maisons sont évidemment des biens atypiques plus rares à dénicher.

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